L’Etoffe

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Bien des années après avoir vu et revu un nombre incalculable de fois The Right Stuff, le film de Philip Kauffman, quelques semaines après avoir regardé les épisodes de la première saison de la série National Geographic (assez décevante), je me suis enfin lancé dans le livre de Tom Wolfe, L’Etoffe des héros. Il était temps me direz-vous.

L’Etoffe des héros raconte de manière journalistique et historique, les débuts de la conquête spatiale américaine, des X-1 jusqu’au programme Mercury alors que les Russes, en pleine Guerre Froide, battaient à plat de couture l’Oncle Sam en satellisant Spoutnik puis Youri Gagarine autour de la Terre.

Mais ce que raconte surtout le roman de Tom Wolfe, c’est l’héroïsme des pilotes d’essais américains, repoussant sans cesse les limites du possible sur des engins dangereux, cherchant la première place, le plus rapide, le plus haut, le plus brave. Le roman raconte l’étoffe dont était faite ces pionniers du vol spatial.

Le livre est également une galerie de portraits hauts en couleurs, commençant et terminant par Yeager, le pilote qui franchit le mur du son, Shepard, le premier américain en vol suborbital, Glenn le premier astronaute à tourner autour de le Terre, Grimson qui « déconna » ou Slayton qui resta cloué au sol. 

Le style de Tom Wolfe est laborieux au début du roman, abusant de répétitions et d’un vocabulaire peu soigné. J’ai peiné sur les premières pages, sortant d’un livre nettement mieux écrit. Pour compliquer les choses l’édition Folio présente quelques coquilles comme les orbites lunaires de Scott alors qu’il tourne autour de la terre et ces nombreux mots coupés d’un trait d’union en milieu de ligne. Mais là je pense que l’auteur n’y est pour rien.

Il est intéressant de regarder après coup les divergences entre le roman, le film et la série, les petits arrangements de chacun avec l’histoire pour la rendre plus crédible aux yeux du public. Le caractère et les rivalités des pilotes ainsi que leurs épouses divergent beaucoup d’une version à l’autre. Je n’ai pas été jusqu’à creuser plus loin pour connaître la version la plus probable, mais chacune d’entre elles souligne bien les tensions qui existèrent lors du programme Mercury et la manière dont furent perçu par les pilotes d’essais, ces singes volant, une perception qui évolua au fil du temps.

Le roman met en valeur une autre course à l’espace, américaine celle-ci, celle qui s’est jouée entre la solution militaire pilotée, le X-15 et le X-20 et la solution civile NASA, le programme Mercury, imposé dans la précipitation en réaction aux succès russes, où l’astronaute n’est qu’un singe, allongé dans une capsule, sur des tonnes de carburant hautement explosif, n’ayant d’autre fonction que de servir de cobaye humain dans cette course aux étoiles.

Un excellent roman pour tous les passionnés de l’espace.

La saison maudite

Nous avons découvert la série Broadchurch à la médiathèque et dévoré les deux premières saisons en quelques jours.

Lorsque la troisième est sortie, nous nous sommes empressés de l’acheter (c’était avant l’ère du streaming) et nous avons été quelque peu déçu par la conclusion de cette trilogie. Alors dépités, nous avons revendu le coffret sur Priceminister. Expédié via Mondial Relay, l’objet est arrivé à destination sans encombre, enfin c’est ce que nous croyions.

Quelques semaines plus tard, nous recevions un colis de la part de Mondial Relay.

– Tu as acheté un truc toi ?

– Oui mais avec envoi Colissimo, et toi ?

– Oui, mais ça arrive avec Fed Ex.

– C’est quoi alors ? Ouvre !

Dans le colis, vous savez quoi, surprise ! La troisième saison de Broadchurch. Le paquet n’avait jamais été récupéré par l’acheteur.

Quelques mois plus tard, lors de ma grande braderie, je tombe sur la série que nous ne regarderons plus jamais. Je remets en vente l’objet sur Priceminister devenu entre temps Rakuten et il trouve rapidement acquéreur à vil prix peu avant Noël. Expédié via Mondial Relay le 15 décembre, il reste toujours en livraison après Noël. Je passe des heures au téléphone à essayer de tracer le colis avec Mondial Relay pour 4€ de vente potentielle. Il s’avère à la fin d’une laborieuse enquête que le livreur l’a récupéré, déposé au point relais mais que son code barre n’a pas été scanné. Le paquet est définitivement perdu.

Pour la seconde fois, l’acquéreur de la série, ne profitera pas de son achat. Si cela se trouve, c’était le même et dans quelques semaines, nous recevrons un paquet Mondial Relay contenant la saison maudite. Si c’est le cas, j’essayerais de la revendre sur Leboncoin.

Avec un peu de patience, il est facile de s’enrichir.

Snoopy

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Avec l’arrivée de Apple TV+ et de Disney+ à la maison, l’ère de la surconsommation de séries en streaming a débuté. Et puisqu’il y a profusion, dès que la série nous ennuie, nous zappons.

See, avec Jason Momoa, la série pour aveugles et mal voyants, nous a rapidement saoulé malgré de magnifiques paysages. C’est l’histoire d’un monde futuriste où tout le monde est aveugle sauf deux enfants qui vont changer la face du monde. Un univers post-apocalyptique constitué de tribus armées d’arcs qui construisent, chassent, se battent malgré leur cécité. Au niveau crédibilité, la série frise le ridicule quant à la prestation de Jason Momoa, fidèle à lui-même, il joue la grosse brute pas franchement subtile.

Inhumans, une série Marvel abandonnée dès le premier épisode, met en scène des mutants vivant exilés sur la Lune pour échapper aux persécutions des hommes. Il y a un roi, une reine, un gros chien téléporteur, le frère du roi qui veut devenir le calife à la place du calife et c’est très, très mauvais.

Partons maintenant sur Terra Nova avec l’acteur de Life on Mars Jason O’Mara qui joue à Jurassic Parc dans le passé de la Terre. Les humains tentent de trouver une alternative à leur monde pollué en transportant des collons dans un monde parallèle (enfin pas si parallèle que ça), à l’époque des dinosaures. Pourquoi pas après tout ? Sauf qu’il s’agit d’une série où les ados sont les héros avec un papa et une maman pour les gronder ou bien les sauver et que tout ça est très très mauvais.

Agent Carter est une autre série Marvel, qui nous a également ennuyé dès le premier épisode. Nous plongeons dans les années quarante avec le Shield, Jarvis est encore un être humain majordome et Carter la petite secrétaire qui fait le café au lieu d’être sur le terrain. Mais ça va changer. Bof.

J’aurai bien continué Loosing Alice mais m’a femme n’a pas supporté cette série très tendue. Il faut avouer que l’atmosphère est des plus malsaines, un thriller érotico glauque, un jeu dangereux entre une femme d’age mûr et une gamine sur fond de production cinématographique. Je continuerai sans doute la série tout seul, comme je le fais avec For All Mankind.

Enfin il y a eu Her Voice, l’histoire d’une fille qui compose des chansons pour elle, et qui va tenter sa chance à New-York. Ca aurait pu être bien, mais c’est terriblement gnagan.

Nous suivons cependant avec rare assiduité les aventures de Snoopy, souvent pour nous détendre après un épisode trop sombre de Big Sky. C’est qu’il nous fait rire ce petit chien trop mignon. Oui c’est moche de vieillir.

Lorsque nous aurons terminé toutes les séries en cours, Moloch, Blue Sky et For All Mankind, peut-être reviendrons-nous sur une de ces séries, mais rien n’est moins certain, car de nouveaux titres sont programmé prochainement pour occuper nos soirées de couvre-feu.

Lëd

(c) Ninara

Le nouveau roman de Caryl Férey dépeint une bien triste carte postale de Sibérie : -30 degrés, de la neige sale sur les routes, des immeubles délabrés, une atmosphère viciée, une terre polluée, des mineurs alcooliques et malades.

Bienvenue à Norilsk.

Plus qu’un polar, Lëd décrit une ville au bord de l’effondrement après la chute du communisme, l’enfer sur terre où le vendredi soir les mineurs, qui ont remplacé les prisonniers politiques du goulag dans les tunnels, abrutis de fatigue, se saoulent jusqu’à l’oubli.

Le roman parle de ces habitants prisonniers de leur ville : Gleb, Dasha, Lena, Boris, Nikita, de leurs amours, de leur travail, de leur vie misérable sans avenir.

Le roman débute lors d’une tempête arctique, par -60 degrés celcius, lorsque lors de l’effondrement du toit d’un immeuble en ruine, le jeune Gleb découvre la corps gelé d’un autochtone, éleveur de rennes.

J’avoue avoir eu du mal à rentrer dans l’univers sordide de la ville de Norilsk et de ses nombreux personnages. J’ai même été assez mal à l’aise en lisant la scène d’amour très crue entre Gleb et Nikita. Sans doute était-ce voulu par l’auteur, moi qui aurait été émoustillé par une description similaire entre un homme et une femme.

Au fil des pages cependant, les personnages prennent de l’épaisseur sous la plume de Caryl et finissent par devenir les amis du lecteur. L’intrigue s’accélère avec son lot de victimes jusqu’à son impossible et cruel dénouement qui vous laisse presque orphelin.

Lëd esquisse un terrible portrait de la Sibérie contemporaine, entre froid, pollution, fatalisme, désespoir, alcoolisme et corruption. Un roman fort, qui ne laissera personne indiffèrent.

WandaVision

Brisée par la disparition de son compagnon, une femme aux pouvoirs surnaturels s’invente un monde et une famille.

WandaVision débute en noir et blanc, comme un sitcom des années soixante. Un premier épisode déroutant avec des rires enregistrés où l’on découvre un foyer américain moyen quelque peu décalé.

WandaVision est bien une série Marvel. Petit à petit le rideau se déchire autour de cette petite ville de banlieue des état-unis protégée ou prisonnière d’un dôme, selon les points de vues. Le temps est élastique, les habitants tiennent des rôles et des agents tentent de pénétrer sous le dôme. Bientôt la série devient un combat de supers héros contre les services secrets, le FBI et le reste du monde, un Marvel quoi, mais il faut avouer que WandaVision est un série pour le moins originale sans pour autant être géniale.

La série nous fait voyager dans le temps en neuf épisodes, des années cinquante à nos jours, le pavillon de banlieue change d’ameublement, le noir et blanc devient couleur, les enfants grandissent en quelques heures, le véhicule blindé se transforme en camionnette de vendeur de glace et le couple modèle formé par Wanda et Vision semble dotés d’étrange pouvoirs. Il n’est pas indispensable de maîtriser l’univers Marvel pour rentrer dans cette série mais cela doit apporter certainement un plus à la compréhension de certains passage.

Allez bien à chaque fois jusqu’au bout du très long générique de fin d’environ un quart d’heure, des scènes cachées vous racontent la suite de l’histoire. Une nouvelle série Disney+ à regarder depuis vendredi dans son intégralité et avec laquelle on passe un agréable moment.

De la théorie du complot

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PHOTO DNA Denis Werwer

Ce week-end, un de mes voisins, fort sympathique au demeurant (il aime le métal), m’a entretenu pendant une heure du grand complot contre l’humanité qui se joue en ce moment pendant que je taillais le massif d’hortensias. Ce plant venu du Japon nécessite une taille annuelle pour ne pas devenir une monstroplante de trois mètres de haut qui consomme deux litres d’eau par jour.

Le garçon est un rebelle dans l’âme. Homme au foyer, il s’occupe de ses bambins pendant que son épouse joue les institutrices. Informaticien de formation, il hante la toile à la recherche d’informations. Dès le premier confinement, en mars dernier, j’ai bien noté qu’il contournait allègrement les restrictions de déplacement, se refusait à porter un masque et mettait en doute la mortalité du COVID-19.

Mais cette fois son discours tendait à affirmer que pendant l’épidémie que nous vivions, il y avait moins de morts que d’habitude si on tenait compte de la pyramide des ages de que la grippe de 2015 avait tué plus de personnes.

J’avoue n’avoir même pas cherché à vérifier ces allégations, car je suis un mouton.

Le plus fort dans son discours, était l’affirmation comme quoi la fermeture des restaurants, cafés, salles de concerts, petites et moyennes entreprises faisait l’affaire des gouvernements, voulant mettre en place un ordre nouveau, sorte de RAZ de notre société actuelle pour un monde meilleur.

Damned ! Je ne suis pas paranoïaque, un peu con sans doute plutôt, j’essaye d’avoir un minimum confiance en ceux qui nous gouvernent. J’ai bien dit un minimum.

Je n’ai sût que répondre à ce jeune papa, alors je l’ai laissé parler, maintenant plus deux mètres de distance entre nous, chacun se tenant d’un côté du grillage car je tousse un peu. Pense-t-il également que l’homme n’a jamais posé le pied sur la Lune et que la Terre est plate ?

Je peine à croire que ceux qui nous gouvernent soient aussi machiavéliques que les adeptes de la théories complot veulent nous le faire croire. Si j’en étais convaincu, je serai dans la rue pour faire tomber le gouvernement au lieu d’échanger sur des complots fumeux par dessus un grillage de jardin.

Je suis toujours étonné de ces gens intelligents qui se réfugient dans le déni, la paranoïa et les théories du complot pour échapper à la cruelle réalité. Est-ce une réaction de déni face à la réalité implacable de cette épidémie ? Est-ce la panique qui se transforme en paranoïa ? Je n’en sais rien, toujours est-il que les gens deviennent très étranges, vous be trouvez pas, à croire que le gouvernement déverse dans l’atmosphère de puissants psychotropes, ce qui expliquerait la couleur jaune du ciel ces derniers jours. Quoi ? J’ai dit une connerie ?

Le Goncourt

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Je sors d’une salle obscure, les yeux encore injecté d’images et d’effets spéciaux après deux heures quinze en 3D et Dolby Surround Prologic. Je viens de regarder un bon gros blockbuster américain de science-fiction avec toutes les ficelles du genre : une catastrophe aérienne, l’armée, le FBI, la NSA, le président des Etats-Unis, ces portraits d’inconnus partageant une tranche de vie et peu à peu un point commun qui se dessine, le vol Paris New-York 006. Un thriller à gros budget avec ces acteurs connus, un Independance Day tiré par les cheveux qui ne demande aucun effort pour être regardé.

Sauf que ce film je l’ai lu dans un roman de la collection nrf de Gallimard, et plus précisément, il s’agit du prix Goncourt 2020… En choisissant un prix Goncourt, j’espère toujours lire une œuvre de la qualité et la profondeur d’un Maurice Genevoix, d’un André Malraux, d’une Margueritte Duras ou d’un Andreï Makine. Pas un blockbuster américain. Pourtant, c’est bien que semble être L’Anomalie de Hervé Le Tellier, un roman fantastique, écrit comme un film hollywoodien à grand spectacle, avec sans doute avec une petite pointe d’ironie quelque part.

Pour appuyer un peu plus les clichés, L’Anomalie est un roman dans le roman écrit par un certain Victor Miessel, un obscur traducteur de bouquins américains à succès dont on découvre quelques extrait au fil de la lecture : « Le vrai pessimiste sait qu’il est déjà trop tard pour l’être. ». Profond non ?

J’ai cru me plonger dans un roman de gare, certes bien écrit, mais qui pendant plus des deux tiers, suit les codes d’un film à grand spectacle sans donner l’impression de faire appel un seul instant au second degré.

Hervé Le Tellier nous esquisse d’abord onze portraits de parfaits inconnus, leur vie vaguement ébauchée, le tueur, le chanteur noir homosexuel, le vieil architecte amoureux, la famille d’un soldat, le frère atteint d’un cancer au stade terminal et un Boeing 787 en approche de New-York qui traverse un orage d’une rare violence.

L’avion se pose et le livre bascule dans une enquête fantastique où l’armée, la NSA, le FBI, des tonnes de scientifiques, psychologues, théologiens et même notre bon président Macron se retrouveront totalement dépassés par les évènements. Ce qui arrive est impossible à moins que l’unique explication envisageable remette en cause tout ce en quoi nous croyons.

Après deux-cent-trente pages cousues de fil blanc, Hervé Le Tellier réussi tout de même à raconter quelque chose de plus profond, notre rencontre avec nous-même. Une rencontre impossible, difficile et étonnante dont il aurait pu tirer peut-être un essai philosophique ou métaphysique. Mais non, il en a fait un roman à succès. Car ne vous y trompez pas, L’Anomalie est un bon roman, facile à lire en quelques heures mais il n’a assurément pas la richesse d’un Au revoir Là Haut et encore moins de L’Amant. Le Goncourt ne serait-il plus ce qu’il était ?

Top 15

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146 favoris, mais je l’aime bien

J’essaye de publier une photographie sur Flickr chaque jour depuis plus d’un an.

L’exercice n’est pas aisé car je tente de varier les sujets et que je photographie principalement le week-end quand je peux vagabonder en solitaire. 

Et certains week-ends, le temps ne se prête pas à la capture d’image, comme lors de ma chasse au Grand Tétras dans les nuages et les pieds dans la neige. Il arrive aussi que je me promène avec ma douce dans des lieux que j’ai déjà immortalisés sous tous les angles et par tout les temps.

Un cliché par jour, cela fait beaucoup de méga octets par an entre les concerts, les phases de la lune et les promenades. Mon compte Flickr déborde d’images plus ou moins intéressantes que personne ou presque ne regarde. 

Alors je me suis décidé à lancer un grand nettoyage. La première raison est de donner une meilleure visibilité aux visiteurs sur mon travail, la seconde est éco responsable, moins de données sur le Cloud c’est autant d’énergie dépensée en moins. D’ailleurs j’ai réduit la taille des clichés à 2048 pixels pour la même raison. 

Je pourrais en profiter également pour faire des économies en abandonnant mon compte pro qui me permet de conserver plus de mille clichés en ligne mais non, je tiens à soutenir financièrement la plateforme que j’aime bien.

Effacer des images c’est bien, mais selon quels critères ? Selon mes goût ? Ils sont changeants et ma maîtrise technique évoluant, j’effacerai presque tous mes premiers clichés. Alors jai laissé les visiteurs choisir. Car après tout, c’est pour eux que je publie ces photos sur Flickr (sans parler de soigner mon égo bien entendu).

J’ai décidé, très arbitrairement, d’effacer toutes les images qui n’auraient pas été mises au moins quinze fois en favoris par les membres du réseau social photo. 

Pourquoi quinze ? Parce que si j’avais placé la barre plus haut il ne serait pas resté grand chose sur le compte. J’ai quelques rares images qui ont fait le buzz sur Flickr et pas toujours à juste raison, des plus de cent favoris vues des milliers de fois. Ce sont les mystères d’Internet… 

151 favoris, si si !

Parmi les images que j’efface, il y en a que j’adore, figurant parmi mes clichés préférés. Rassurez-vous je garde tous ces clichés et d’autres jamais publiés sous Lightroom. Tous les ans je fais imprimer un livre photo A4 de mes travaux préférés.

J’ai supprimé beaucoup de photos de concerts qui rarement atteignent plus d’un ou deux favoris. Adieu les albums de soirées musicales, portraits de mes idoles. J’ai fait de même avec les cratères de la Lune qui n’intéressent que moi. J’ai toutefois conservé dans un répertoire quelques unes des plus belles, même si elles n’atteignaient pas le quota requis par les jurés d’Internet. Même chose pour les châteaux forts alsaciens. J’ai gardé au moins une image par forteresse visitée.

Reste que je pourrais également me créer un répertoire Best-of où je placerais mes clichés favoris, quelque soit l’avis des visiteurs, une sorte de press-book.

Bref, je continue à purger le net de ma présence numérique, après Facebook où j’ai procédé à un grand nettoyage, c’est au tour de Flickr, pour des raisons très différentes, de passer à la casserole. A côté de cela, je me suis créé un second compte Twitter qui ne sert pas pour le webzine de rock progressif mais pour exposer mes propres bafouilles comme celle-ci. Oui, j’avoue, je ne suis pas toujours cohérent dans mes actes éco responsables, mais je ne suis qu’un homme après tout.

57 favoris, tout ça parce que c’est une éclipse

Pschitt !

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Les boîtiers photos hybrides possèdent un défaut que je ne soupçonnait pas. Le capteur photo est directement au contact de l’air ambiant lorsque vous changez l’objectif. 

Et dans l’air, flottent des millions de particules appelées aussi poussières. Et la poussière et les capteurs n’ont jamais fait bon ménage. 

Vous découvrez généralement la trace ces micros particules lorsque vous développez vos clichés sous Lightroom. Prenez un magnifique ciel ennuagé au-dessus d’un paysage bucolique par exemple, c’est dans ce ciel si beau que surgit l’anomalie qui gâche l’image, un tout petit rond disgracieux, comme une verrue dans l’éther. 

Par chance Lightroom, comme d’autres outils, possède des capacités de retouches locales, permettant de dupliquer un coin de ciel pour masquer la pustule. Mais lorsque les poussières deviennent trop nombreuses, ces petites bulles disgracieuses deviennent vraiment problématiques et là il faut nettoyer le capteur.

Nettoyer un capteur ne se fait pas à la brosse à dents où au karsher, ni même avec une soufflette ou un chiffon. La chose est fragile et toute petite (la taille d’un timbre poste). 

Plusieurs techniques sont documentées sur Internet et l’une d’elle consiste à déloger la poussière avec une bombe à air sec. Il en existe une autre, beaucoup plus flippante et onéreuse, qui passe par l’utilisation de spatules prévues pour passer sur le capteur. Vous pouvez également laisser le soin à un professionnel de nettoyer votre appareil.

J’utilisais jusqu’à présent la bombe à un air sec avec un bon résultat. Placez la bombe à quelques centimètres du capteur, appuyez un très bref instant pour lâcher le jet d’air et recommencez jusqu’à ce que les poussières se soient envolées. Le défaut de cette technique est qu’une partie des poussières va se loger dans les recoins du boîtier et revenir plus tard.

Comme je change tout le temps d’objectif lorsque je fais des ballades photos, je salis beaucoup mon capteur et avec le Z6 II qui est un hybride, le problème devient vraiment pénible. 

Je possède le boîtier depuis deux mois, sans avoir encore photographié aucun concert et mon capteur ressemble à un parquet couvert de moutons. 

Alors j’ai pris ma bombe pour lui faire une petite toilette. Et là pschitt ! Comme avec un Orangina bien secoué pour mélanger la pulpe, ma bombe d’air sec a craché de l’air humide et glacé. Avec horreur j’ai contemplé le capteur terni, recouvert de particules pires que la poussière. Là j’ai totalement paniqué je l’avoue. J’ai tenté de souffler de l’air à nouveau sans rien changer. J’ai lancé le programme de nettoyage du capteur à trous reprises sans succès. J’ai fait des photos de contrôle et là horreur ! Pleins de bulles disgracieuses partout. Mon capteur tout neuf était foutu. 

Il était 16h, le couvre-feu prenait effet dans deux heures. J’ai pris la voiture et me suis rendu en catastrophe dans l’unique boutique photo de strasbourg acheter un kit de nettoyage de capteur que je m’étais juré de ne jamais utiliser par peur de tout bousiller. Mais dans l’état où était le capteur, je n’avais plus grand chose à perdre. 

Revenu à la maison, j’ai ouvert le boîtier, sous une lumière vive, j’ai contemplé le désastre puis j’ai sorti une spatule de son étui stérile, versé trois gouttes du produit magique dessus, puis courageusement j’ai glissé la spatule sur le capteur, sans appuyer, d’une seule traite avant de retourner la spatule et de revenir sur mes pas. 

Le cœur battant j’ai ensuite effectué une photo de test. C’était nettement mieux, le miracle opérait. Alors j’ai recommencé avec une nouvelle spatule, plus méticuleusement maintenant que j’avais intégré le geste. Sur la photo suivante, il ne restait qu’une petit tâche, une poussière sur l’objectif, nettement plus simple à déloger celle-ci.

Je me suis fait très peur mais maintenant je saurai nettoyer un capteur sans l’éclabousser. J’ai décidé également de laisser un objectif, celui que j’utilise le plus souvent, fixé sur le boîtier et lors des futurs concerts je ne changerai pas d’optique avec l’hybride. 

Mando

Pour ceux qui me suivent depuis de longue date je tiens à préciser deux choses avant d’aller plus loin.

Premièrement, non, la série The Mandalorian ne figure pas au catalogue de Apple TV+.

Deuxièmement, vous devez savoir à quel point les derniers épisodes de Star Wars, depuis que Disney a racheté la licence, m’exaspèrent.

Alors que s’est-il passé ? Le catalogue de Apple TV+ est sympa mais peu étoffé et en attendant la deuxième saison de For All Mankind et la première de Foundation, il fallait bien occuper nos soirées. Mon épouse me harcelait depuis un moment pour souscrire un abonnement Disney et j’avoue que l’idée de regarder une série Star Wars me tentait bien. Alors voilà, maintenant nous explorons le catalogue de Disney, revoyons Tron, Rebelle, Wall E et ce n’est que le début de la fête à la surconsommation.

Depuis que Disney a repris Star Wars, sorti d’un excellent Solo, j’avoue que je suis de plus en plus réticent à passer une soirée en compagnie l’Empire et Mickey. Mais bon les deux saisons de Mandalorian étant maintenant disponibles, pourquoi ne pas les regarder n’est-ce pas ?

La série tourne autour d’un mandalorien, un mec en armure avec un casque qu’il n’enlève jamais et qui bosse comme chasseur de prime dans ce qui reste de l’Empire. Le background est mince mais parfait pour produire seize épisodes de trente à quarante minutes, proposant une aventure pas très compliquée, mission, vol, baston, vol, fin jusqu’au moment où débarque bébé Yoda dans la vie de ce célibataire endurci.

Je n’avais pas du tout compris l’engouement des fans de Star Wars pour cette petite créature poilue, moche et verte avant de regarder la série. Maintenant, comme tous les imbéciles, je veux acheter la peluche Made In China.

Le début de la première saison m’a semblé un peu légère avant de tomber amoureux de Cara Dune (Gina Carano) et d’avancer dans des épisodes, qui sans être très complexes, gagnent progressivement en maturité, tout particulièrement dans la seconde saison. Tout tourne autour de cette créature aux pouvoirs surprenants et de son protecteur impromptu (Le Mandalorien) entouré de quelques personnages récurrents comme la pulpeuse Cara Dune.

Notre héros recouvert de ferraille très prisée, enlève son casque à plusieurs reprises au cour des deux saisons, et très vite on comprend pourquoi il suivait la règle à la lettre depuis des années. Pedro Pascal, l’acteur qui joue son rôle, possède vraiment une drôle de thrombine. Et puis avouons-le, pour les doublures, c’est vachement pratique une armure intégrale.

En moins d’une semaine, nous avons dévoré les seize épisodes, c’est donc que ce n’était pas si mauvais que ça finalement, c’était même plutôt sympa pour être tout à fait honnête. Alors si vous aimez la saga Star Wars, n’hésitez pas.