Mythic Quest

Lorsque j’étais plus jeune, je rêvais de devenir programmeur de jeux vidéos. Mais depuis que j’ai regardé les dix épisodes de Mythic Quest – le festin du corbeau, j’en rêve un peu moins. Il faut dire que j’ai laissé tomber la programmation depuis dix ans et que je suis moins addict aux jeux vidéos aujourd’hui.

Mythic Quest se déroule dans un studio de jeux vidéos, genre Ubisoft. Et le studio développe un jeu online multijoueur à la manière de World of Warcraft. Vous incarnez un personnage, vous le faites vivre, évoluer, vous rencontrez des potes et surtout vous bastonnez avec une pelle. Une pelle ? Oui, une pelle, regardez le premier épisode vous comprendrez.

Le studio regorge de personnages hauts en couleurs comme le scénariste qui a obtenu le prix Nebula il y a très très longtemps, la testeuse qui teste Mythic Quest au travail et qui joue à Mythic Quest à la maison, le créateur mégalomane mâle alpha et mauvais père, le producteur qui n’est pas dans le coup, la RH psychiatre, la chef programmeuse qui n’a pas de vie en dehors du codage, etc.

Les épisodes, au nombre de neuf plus un (je reviendrai sur le plus un), durent environ vingt-cinq minutes, du coup la première saison a été regardée en quatre soirées. La série est drôle, très drôle, même si vous n’aimez pas forcément les jeux vidéos comme ma femme, car les personnages sont des caricatures d’êtres humains.

Impossible de vous dévoiler la trame, il n’y en a pas, tout tourne autour de jeu Mythic Quest et des petites mains qui le conçoivent. La série parle de l’influence des streamers sur destin d’un jeu, de l’achat de bien virtuels, de vieux jeux vidéos… Deux épisodes sortent de cette trame, le cinquième qui raconte la naissance d’un amour et d’un jeu vidéo gothique en 1983 et le dixième, filmé pendant le confinement, qui fera hurler de rire (jaune) les pauvres malheureux qui comme moi télétravaillent encore (je vais d’ailleurs vous laisser, j’ai une réunion Bluejeans qui va commencer).

J’attends la saison deux avec impatience.

La grande braderie du Père Noël

Image

Non je ne vais pas vous parler de la grande orgie du Black Friday à laquelle je refuse de participer par principe. Je vais vous parler de ma grande braderie à moi, certes plus modeste mais nettement plus utile.

De temps en temps je suis pris de coups de folie. Cette fois, j’ai décidé de faire le ménage par le vide dans la maison, car il faut bien l’avouer, nous en emmagasinons plus que nous ne nous débarrassons. Telle est la cruelle loi de notre impitoyable société de consommation.

Et pourquoi ne pas essayer de donner une seconde vie au barda qui encombre la maison plutôt que stocker ou pire de jeter ? Une ou deux photos, une annonce, un prix attractif et le tour est joué. 

Leboncoin, Rakuten ce sera au plus rapide qui emportera le lot faute de marché aux puces. Bien entendu il faut sacrifier au rituel des questions débiles, particulièrement sur Leboncoin, de l’inévitable marchandage de tapis et des arnaques classiques.

Après des questions du genre « Il est de quelle couleur votre cheval blanc d’Henri IV ? », des marchandages du style « allez tu me le fais à 40, non ? 45 alors ? non ? bon ok pour 50 ? ». « Ok c’était le prix demandé. » et des tentatives pitoyables de vol « vous me l’expédiez à Abidjan, je vous payerai dès réception en francs CFA », quelques ventes ont été conclues.

J’ai ainsi débarrassé la maison d’un vieux portable asthmatique, de deux meubles de rangement de jouets, de nombreux jeux vidéos et de quelques livres. 

A mon grand désespoir les livres se revendent très mal, sauf s’ils ont été édités récemment. Le hic, c’est que je lis très lentement moi alors du coup, même les nouveautés, je les revends longtemps après. Les jeux vidéos, vendus à prix raisonnable, partent comme des petits pains et le PC à cinquante balles a soulevé une avalanche de demandes.

Financièrement Rakuten n’est pas très intéressant, ils se prennent une marge gigantesque, mais la plateforme est pratique avec la prise en charge de l’expédition. 

Leboncoin ne coûte rien mais les acheteurs sont souvent pénibles et si votre annonce a plus de deux jours, autant la supprimer. Les offres qui arrivent ensuite sont le plus souvent des tentatives d’escroquerie.

Il me reste encore des disques à me débarrasser, des erreurs de jugement le plus souvent. Pour ça j’irai dans une boutique d’occasion où je troquerai dix CDs pour un vinyle de collection. Pas d’argent entre nous, ce sont des potes.

Pour les cadeaux de Noël, cette année, on va se la jouer soft pour une fois. Les garçons sont grands et n’ont plus besoin de jouets et leurs parents s’offrent tous seuls leurs cadeaux, donc tout ça n’a guère de sens à part faire fonctionner la pompe à fric. 

Je poursuivre le vide grenier commencé il y a peu. Il reste quatre mètres cubes de caisses de jouets sous une bâche. Vingt ans de développement cérébral pour de deux avortons. Quand on voit le résultat aujourd’hui, je me dis que l’on aurait du limiter les frais. Enfin bref. Je pourrais revendre les Legos des enfants au poids ou les Playmobils aux collectionneurs plutôt que de stocker tout ce bazar au grenier, mais pour ça il me faudrait leur bénédiction à tous les deux, autant dire jamais.

Restent des objets invendables ou invendus, un vieux micro-ondes, des enceintes pourries achetées il y a vingt-cinq ans, un vidéo projecteur VGA à la lampe grillée qui coute plus cher qu’un nouveau projo, un grille pain qui met le feu à la cuisine, un lecteur de CD dont personne ne veut, même donné, deux parasols déchirés, un grille moustique avec lequel on s’électrocute, une chatte tricolore dans un carton… tout ça hélas, est parti à la déchèterie faute de trouver une seconde vie, des années de bazar accumulé dans un grenier. Par chance les chats en ont sept de vies, mais c’était moins une.

Mon Black Friday devrait nous rapporter trois cent euros. Pas de quoi pavoiser certes mais assez pour financer quelques crowdfundings (Galaad, Dark Horse White Horse et Monnaie de Singe) et faire un don à une association caritative comme Les Restos du Coeur, la Fondation Abbé Pierre ou le Secours Populaire. En ce moment beaucoup de gens ont plus besoin d’argent que moi.

Promotor

Lorsque vous managez un webzine musical, vous en voyez des vertes et des pas mures avec les artistes. Certains sont d’une rare efficacité dans leur communication, d’autre moins. Les sollicitations sont très nombreuses, que ce soit de la part des maisons de promotion, des labels mais également d’artistes non signés. Chaque jour il faut faire le tri entre le grain et l’ivraie, entre ce qui peut être publié chez nous et ce qui ne le doit pas.

Notre histoire a commencé par un mail intitulé « Please review needed », le genre de sollicitation qui démarre franchement mal. A l’intérieur du message, un texte mal ficelé, des liens Youtube et un lien Napster. Bon, manifestement ce groupe ne sait pas bien gérer sa communication, cela arrive souvent chez les amateurs.

J’écoute rapidement la musique sur Youtube et constate que les deux morceaux proposés ne jouent pas forcément dans la grande famille du prog. Je réponds au musicien que nous parlons principalement de rock progressif dans nos colonnes mais que s’il veut que nous écoutions quand même l’album pour en parler peut-être ensuite, nous aurions besoin d’un lien de téléchargement pour la musique, car nous ne travaillons pas en streaming, même avec les grosses maisons de disques.

Pas découragé, le gars m’envoie la bio du groupe avec un lien vers la promo. Un lien de streaming.

Soupir.

Je lui renvoie donc un mail, lui répétant que nous ne bossons pas avec de la musique en streaming.

Il ne répond plus. Silence radio.

Mais le lendemain surprise, il revient à la charge avec un nouveau lien, un lien vers du streaming.

Gros soupir !

Je lui fais à peu près la même réponse que précédemment, mais cette fois sans doute avec un ton un peu moins compréhensif car j’ai d’autres choses à faire dans la vie.

Nouveau silence radio de plusieurs heures, puis un nouveau mail arrive, contenant le message suivant « Oups ! désolé. » ainsi qu’un titre au format non compressé dans le corps du mail.

Sérieusement ?

Puis je reçois dans la foulé un second mail avec un autre titre qui met des plombes à arriver.

Damned, j’ai maintenant à ma disposition les second et troisième morceaux de l’album…Heu, c’est une blague ?

Alors je décris gentiment au gars ce que j’ai reçu, au cas où il aurait envoyé autre chose. Je lui explique aussi patiemment que possible que cela risque d’être compliqué de travailler avec le matériel qu’il nous a envoyé, qu’il existe des outils de transfert de fichiers pour simplifier les échanges, parce que là bon, j’ai d’autres choses à faire comme la revue de presse hebdomadaire (ça je ne l’ai pas écrit).

Quelques heures plus tard le gars me répond : « Décidément » suivi d’un smiley. Oui, et donc ?

Depuis plus de nouvelles. J’ai comme l’impression que nous ne parlerons jamais de ce groupe…

Les groupes de rock sont légion. En une année nous recevons plus de deux-mille solicitations en tout genre, des liens vers de plateformes professionnelles de téléchargement, des envois via wetransfer, Google, des CD par la Poste, trop pour tout écouter. Nous faisons cependant toujours un effort particulier pour les artistes indépendants qui ne disposent pas des même moyens que les blockbusters pour faire leur promotion, mais nous ne sommes pas une agence de communication ni de conseil pour la promotion des artistes. Peut-être devrions essayer. Car pour certains groupes, il y a du travail…

La lune rouge

6,72 – la lune photographiée le 21 novembre à 17h28 GMT

J’ai vécu avec les pilotes d’essais, passé le mur du son, volé en X15 et réalisé la première orbite dans la capsule Mercury, c’est ça l’Etoffe des Héros. J’ai participé au programme Apollo de La Terre à la Lune, de l’incendie dramatique d’Apollo I jusqu’à la dernière mission. J’ai craint de ne jamais revoir la Terre à bord Apollo XIII et j’ai passé des journées et des nuits aux côtés du Premier Homme avant qu’il ne foule le sol lunaire. 

Mais était-il vraiment le premier ? Certains disent que les russes ont pris de l’avance sur le programme américain, que la lune est rouge et que les américains posèrent une base au pôle deux ans après Apollo XV. 

For All Manking, propose une uchronie sur la conquête spatiale où les russes, après Spoutnik, Laïka, Gagarine, furent les premier sur la Lune, relançant de plus belle la course à l’espace car les américains sont mauvais perdants, surtout Trump en fait. 

La série reprend les mécanismes de De la Terre à la Lune et de Apollo XIII avec l’univers de la NASA d’un côté et les familles des astronautes de l’autre mais s’attarde plus cette fois sur des sujets politiques, la corruption, la guerre du Vietnam, l’émancipation des femmes, la vie de famille des astronautes. Peu à peu, les visages des personnages de La Terre à la Lune ou de Apollo XIII s’estompent, remplacés par ceux des acteurs de For All Mankind, comme par magie.

Après l’échec d’Apollo I, la NASA est devenue frileuse. La lune aurait pu être conquise avec Apollo X, un mois avant les russes. Mais n’osant plus prendre de risques, la vénérable administration accumule les retards dans la course à l’espace, et la Russie risque de dominer le monde et l’espace. Alors les pilotes se rebellent et la NASA ose. La première station lunaire permanente est construite près d’un cratère sera américaine. Les russes viendront se poser à quelques kilomètres peu après. Les astronautes, suite à la désintégration d’une Saturne 5 sur le pas de tir, celle qui devait amener la relève, se retrouvent confinés sur la Lune de nombreuses semaines supplémentaires, regardant en boucle la même série TV sur un VHS fatiguée . « Hi, Bob. ». Quelque part c’est un peu ce que nous vivons aujourd’hui non ?

Les amateurs de l’Etoffe des héros se doivent de regarder cette réalité alternative de la course à l’espace. Une excellente première saison qui en appelle une seconde.

The Game

Image

La mini série The Game se déroule sur fond de guerre froide. Le bloc de l’Est s’oppose à l’Ouest et les espions deviennent souvent des agents doubles, retournés par l’ennemi. A Londres, le MI5 découvre qu’une vaste opération russe va être menée contre l’Angleterre prochainement.

Commence alors une course contre la montre pour la petite équipe de Daddy afin de découvrir ce sui se cache derrière l’opération Glace.

The Game se concentre principalement sur le travail d’espionnage du MI5 et rentre peu dans l’intimité de la vie des agents, celui qui a perdu la femme qu’il aime et cherche à se venger (Tom Hughes), l’homosexuel aux prises avec le scandale (Paul Ritter), la secrétaire qui veut monter dans la hiérarchie (Chloé Pirri), le flic qui découvre les méthodes du MI5 (Shaun Dooley), le couple d’espions en pleine crise et Daddy (Victoria Hamilton et Jonathan Harris), Daddy le boss vieillissant qui craint pour sa place et ne fait confiance à personne ou presque (Brian Cox).

Pose de micros, filatures, planques, recoupements d’informations, manipulations, combats, intrigues, The Game raconte la Guerre Froide, l’espionage, la guerre des agences de renseignement et cette mystérieuse opération Glace qui menacerait tout le Royaume Uni.

Encore une série BBC pas toute jeune (2014) que j’ai déniché dans ma médiathèque. De très bons acteurs, des décors qui nous font remonter dans les années soixante-dix et une intrigue qui nous tient en haleine jusqu’à la dernière minute. Pour le rien gâcher la musique du générique très bien pensée, entre Amicalement Votre et Mission Impossible, nous met immédiatement dans le bain. Une série à ne pas manquer.

Deux problèmes, une solution

Image

L’histoire a commencé par un fichier mp4 de 4,7 Go, la promotion d’un live de rock progressif. Moi les concerts j’aime bien les vivre sur un très grand écran faute d’y assister en présentiel. Et si mon écran de Mac est très grand, il est minuscule devant les deux mètres cinquante de diagonale de l’écran du vidéo projecteur. Par chance le lecteur blu-ray possède une entrée USB. Il me suffisait donc de copier le fichier mp4 sur la dite clef. Fichier trop grand. La clef possède 32 Go et le fichier moins de 5 Go, cherchez l’erreur. L’erreur c’est la FAT32 qui n’accepte pas des fichiers supérieurs à 4 Go. Qu’à cela ne tienne je formate la clef en ExFat, je copie le fichier et je plugue la clef sur le Blu-ray. Le lecteur ne voit pas la clef, classique, il ne connaît que le format FAT32 le bougre. J’essaye d’autres formats à tout hasard, niet. Je suis quitte pour regarder le concert dans une pièce moins confortable et sur un écran minuscule. J’aurais pu déplacer le Mac et le connecter au home cinéma mais d’un, je n’ai pas de cable Apple HDMI spécial truc bidule, de deux, un 27 pouce c’est quand même un gros machin à déplacer. Bref.

Et puis il y a ce satané confinement. Si j’ai bien anticipé les livres, pour les séries j’ai oublié de piller la médiathèque dont je commence à avoir fait de toute manière le tour. Alors après 10% sur la 2 et la saison 3 de Mr Robot, il ne me restait plus qu’à me refaire Stargate Atlantis, encore une fois. Car notre décodeur TV n’accepte pas Netflix et changer de décodeur signifierait changer d’abonnement et ça pas question car notre abonnement cable Internet est à un prix imbattable. Si j’en change, je triple son coût sans parler de l’abonnement Netflix et que de toute façon mon premier problème ne serait pas résolu. Bref l’impasse.

J’avais donc donc deux problèmes, trouver des séries TV et regarder sur le vidéo projecteur ce qui se trouve sur mon Mac et une solution : Apple TV.

J’ai mis du temps à comprendre les déclinaisons de Apple TV, Apple TV+, Apple TV 4K et Apple TV HD. Pour le coup, je trouve qu’ils ont fait fort chez Apple. Alors je vous explique :

Apple TV c’est le programme iOS qui gère les vidéos, Apple TV+ l’abonnement à la plateforme de vidéos, Apple TV 4K et Apple TV HD des plateformes matérielles à relier à une télévision ou un vidéo projecteur pour visualiser la bibliothèque de Apple TV dessus. Et la différence entre 4K et HD ? Des formats d’images différents. 

Le vidéo projecteur ne supporte pas la 4K donc vive Apple TV HD. Le truc c’est que si vous vous équipez d’un Apple TV HD, Apple vous offre un an d’Apple TV+ soit presque soixante euros de réduction sur un équipement à cent cinquante neuf euros. Alors, pourquoi pas essayer ?

Oui je sais, une fois encore je me lie un peu plus à la grosse pomme et je file de l’argent aux héritiers de Steve Jobs, mais Trump est foutu non ? A qui la faute ? Au COVID-19 et à la FAT32 non ? Donc aux chinois et aux américains. La prochaine fois j’achèterai une Lada, au moins avec ce genre de poubelle aucun risque d’engraisser ces salops de capitalistes.

La livraison entre 9h30 et 13h30 par les bons soins de DHL est arrivée à 15h00, alors que j’étais parti travailler évidement, car je vais encore au travail, même quand il y a du brouillard ou de la pluie.

J’ai récupéré le colis dans une station service où j’ai stationné mon vélo pour faire le plein et suis allé à la maison installer la petite boite. Il faut savoir que cette opération n’est pas anodine lorsque l’on est équipé de tout un basard multimédia. Derrière il y a du cable, des serpents noirs reliés à des boitiers de répartition ou de concentration. Bref l’enfer. Une fois que je me suis souvenu de comment tout cela fonctionnait, j’ai lu la notice de 50 caractères, j’ai branché l’Apple TV HD à une prise HDMI puis je l’ai connecté au secteur. A l’écran de la TV, la liste des langues, positionné sur Deutch et le machin qui me baragouine un truc incompréhensible en teuton. J’essaye de parler à la télécommande « Français, French, bordel ! », appuie sur les boutons au hasard, rien, le bidule cause tout le temps allemand puis devient muet comme une carpe, mais à l’écran c’est toujours Deutch qui est sélectionné.

Alors je regarde la toute petite notice de cinq par dix centimètres de plus près et découvre les fonctions des boutons de la télécommande. Je ne suis guère avancé, mais voila que au-dessus des boutons, se dessine un espace invisible et tactile avec un bouton caché. Yes ! la sélection se fait là. Un touch pad assez étrange mais qui fonctionne et je peux enfin choisir ma langue. Une fois approché l’iPhone et configuré le bousin en bluetooth je peux utiliser la télécommande du téléphone pour continuer et là ça va très vite. L’abonnement est lancé pour une année gratuite et je découvre un catalogue fabuleux de séries et films. Youhou The Mandalorian ! Ha non mon gars, ça c’est Disney+, faudra allonger 7 euros de plus par mois si tu veux voir la série et ainsi de suite. Après de longues recherches, je découvre enfin la sélection Apple TV+, il y a un petit logo dessus. C’est une petite sélection de films et de séries, et là je suis un peu déçu. Mais tu t’attendais à quoi mec pour cinq euros par mois ?

J’allume alors mon Mac et essaye de visionner le live qui se trouve dans ma bibliothèque Apple TV et je ne le trouve pas. Mais heu ? Il est bien sur le Mac pourtant ! Après une nuit de me sommeil je comprends que l’Apple TV HD devient une source pour les projections des vidéos, il suffit de basculer du Mac vers l’Apple TV HD avec le petit zigouni dans les vidéos Youtube et Cie et la magie opère. Bon au moins j’aurai des live me suis-je dit…

Et puis le soir nous avons commencé à regarder le catalogue de séries et nous sommes tombés d’accord après de longues palabres pour essayer Little America, une série sur l’immigration aux U.S.A. traitée avec un certain humour puis Before The Dark qui raconte la vie d’une gamine de neuf ans voulant devenir reporter. Ben oui maintenant nous pouvons suivre deux séries en même temps, même trois, peut-être See et certainement For All Mankind mais pas The Mandalorian, à moins que, il suffit de cliquer après tout…

L’Envol du Soleil

A la fin du XVII siècle, l’effluve et une intelligence artificielle extraterrestre révolutionne le règne du Roi Soleil. 

Nous nageons en pleine uchronie à l’écriture maniérée et niaise peuplée d’inventions guères originales. 

Johan Heliot nous ressort le coup de la radioactivité, des pistolets lasers, des voitures électriques, de la télévision et des vaisseaux spatiaux. Certes cela se passe à l’époque de Colbert, mais quel manque d’imagination ! 

La saga de la famille Caron se poursuit dans un Paris révolutionné par l’énergie effluvique, et tous les enfants sont amenés à des actions et des postes exceptionnels pour de simples fils paysans démunis. Jeanne est la voix du peuple, Marie la concubine du roi, Pierre le surhomme géant aveugle vengeur, Martin le spationaute et Etienne le digne héritier de Pascal. Mais quelle famille ! 

Le premier livre n’était pas folichon. Le second est navrant et il m’en reste un dernier à lire…

Peau d’Homme

Image

Le vendredi 30 octobre 2020 nous allions repartir pour quatre semaines de confinement. Le président l’avait annoncé la veille au soir. Nous nous y attendions un peu mais quand même, alors le jeudi ce fut la panique. A petit jour, je partis dare dare sur mon vélo pour faire des courses de premières nécessité, car comme l’avait annoncé Emmanuel Macron, seuls les magasins de première nécessité resteraient ouverts. Mais lui et moi n’avons pas les mêmes besoins manifestement. Je pourrais me passer de papier toilette mais pas de livres. Et les librairies, médiathèques et bibliothèques allaient fermer. Je suis donc allé, avec un sac à dos, chez mon libraire préféré, faire le plein de livres. Non pas que je n’ai plus rien à lire, mais que j’ai besoin d’être entouré de perspectives de lectures pour dormir correctement. Il m’avaient tellement manqué durant le premier confinement.

Dans mon sac à dos, sur le chemin du retour, se trouvaient trois romans et une bande dessinée : Une Colonie, le dernier Hugh Howey que j’attendais avec impatience, Le Cinquième Coeur un Dan Simmons, auteur culte que je boude depuis Flashback, Tupinilândia de Samir Machado De Machado qui m’a attiré avec sa jaquette « Entre Orwell et Jurassic Park » et Peau d’Homme, une BD de Hubert et Zanzim.

Pour tout vous dire je n’achète pas souvent de bandes dessinées, il y a en a trop à a maison et je ne les achète presque jamais chez mon libraire mais dans une boutique spécialisée à Strasbourg. Je suis comme ça. Mais là, pour le coup, je n’ai pas su résister à l’appel de Peau d’Homme. Il faut dire que la couverture, une femme nue dans un décors médiéval revêtant la peau d’un homme m’a tout de suite émoustillée. J’ai donc ouvert la bande dessinée, un acte qui ressemble à s’y m’éprendre à ouvrir la boite de Pandore. Une fois fait, impossible de la refermer. Les graphismes simples et beaux m’ont immédiatement happé comme les touches l’érotisme naïf de l’histoire. Une fois la bande dessinée ouverte, il était trop tard, j’étais obligé de l’emporter à la maison.

Peau d’Homme raconte l’histoire de jeune file rebelle que l’on va bientôt marier. Sa marraine, comme dans les contes de fées, l’entraîne chez elle et l’invite à se vêtir d’une peau d’homme, qui transforme la belle rousse en un jeune homme à la peau halée. Avec sa nouvelle peau, la jeune femme va pouvoir découvrir le monde des hommes, apprendre à connaître celui à qui elle est destinée et dont elle ignore tout.

Peau d’Homme parle des hommes, des femmes, de l’homosexualité, de la religion, de l’intégrisme, du quand dira-t-on, des faux semblants, de l’hypocrisie de la société, des fous de dieu et bien entendu de l’amour avec une grande justesse.

Graphiquement la bande dessinée propose de grandes pages où des scènes monochromes sont habités de personnages en couleur, où sur un décors unique se déplace des personnages, des grandes planches colorées, en d’autres mots une narration graphique qui sort de l’ordinaire. L’histoire est simple, intelligente, pleine d’humanité et invite à la tolérance.

Lorsque nous déconfinerons, n’hésitez pas à aller feuilleter cette bande dessinée chez votre libraire, elle est magnifique.

Dix années en quelques heures

Image

J’ai perdu dix années de vie en quelques heures. Sans cigarette, bouteille de vodka, drogue, les années se sont effacées de ma page Facebook. J’ai créé mon compte en 2010 et je l’ai alimenté de plus en plus fréquemment avant de me rendre compte de la futilité de tout cela et de me retirer petit à petit du réseau social.

Depuis quelque temps, je ne publie plus rien sur ma page personnelle, conservant mon compte pour maintenir la page du webzine en fonctionnement, puisque la chose semble indispensable pour conserver une fréquentation du site acceptable. D’ailleurs ce n’est même plus moi qui publie sur la page Facebook, j’ai délégué cette tâche à un autre membre du webzine.

J’en avais assez de voir ces vieilles publications sur mon mur, alors je me suis lancé dans le marathon de l’oubli, celui qui consiste à effacer toutes mes publications depuis dix ans.

Facebook propose un outil pour le faire. Sur votre profil existe le bouton Gérer les publications, qui vous permet à l’aide de filtres sophistiqués, de cases de sélection, de masquer ou de supprimer cinquante publications à la fois. Cinquante publications, soit environ la moitié de ce que je publiais en une semaine. Alors si je compte bien 100 publications fois 52 semaines fois 10 années, je devais actionner l’outil un peu plus de mille fois pour tout effacer.

Oui mais bon voilà quoi, c’est Facebook. La théorie ne colle jamais la réalité. L’outil fonctionne mal, il faut scroller sur les publications pour en sélectionner plus de quinze, mais pas trop scroller non plus sinon vous dépassez la limite des cinquante posts et vous devez désélectionner à la main ceux qui sont en trop.

Et puis au-delà de quinze et selon la direction du vent et l’humeur de madame, l’outil permet seulement de masquer les publications au lieu de les effacer et lorsque que vous les avez masquées il vous propose alors de les effacer, bref double travail. Et c’est sans compter les bugs, un effacement qui n’efface rien, ou qui efface mais ne met pas à jour les informations si bien que lorsque vous recommencez l’outil s’effondre.

Au bout du compte, cela fonctionne pour environ dix publications à la fois les bons jours, du coup c’est plus de cinq-milles opérations qu’il faudra faire pour effacer mon histoire, sans compter les bugs.

J’ai commencé ma croisade un vendredi vers 13h et ai presque tout effacé (il reste encore des photographies mais là c’est l’horreur) vers 19h. Six heures de dur labeur pour disparaître partiellement de la toile.

Ces données sont-elles réellement effacées des serveurs de Facebook, je ne le pense pas, et pour le coup je m’en moque, je voulais juste afficher un profil vierge de toute bêtise. J’en ai profité pour faire un grand ménage dans mes contacts, ceux avec qui je n’ai jamais d’interaction, pourquoi les conserver ?

Dans le même temps j’ai ouvert un compte Instagram pour le webzine mais ce n’est pas moi qui le gèrerai et pour la page Facebook, ce sera un autre membre de l’équipe qui s’en chargera. J’en ai ma claque des médias sociaux je l’avoue, mais depuis le temps vous vous en doutiez n’est-ce pas ?

En plus il s’agit quelque part d’un acte écologiste. Si Facebook efface bien mes données, j’allège la charge des data centers énergivores.

The Expanse T 4

Image

Le tome 4 de la série de livres The Expanse n’a jamais mieux porté son nom. L’humanité, après avoir colonisé la ceinture, Mars et quelques satellites joviens, quitte le système solaire et part à la découverte de planètes inconnues.

La première élue se nomme Ilus, ou New Terra tout dépend de quel monde vous venez. Atmosphère respirable, continents et océans, biome extraterrestre non hostile enfin à part les limaces, tout pour s’installer et prospérer. D’ailleurs, dès sa découverte connue de tous, un groupe de ceinturiens s’embarque pour un voyage illégal et sans retour de plus d’un an pour s’installer sur Ilus.

Sauf que, et c’est l’histoire de bien des peuplades, la RCE a reçu une autorisation d’exploitation de la planète par les Nations Unies, et la RCE voit d’un très mauvais œil la présence des premiers colons en place.

Mais au fait, The Expanse, ce n’est pas l’histoire de James Holden, sauveur de l’humanité avec sa petite équipe à bord du Rossinante ? Si, si. Alors quel rapport avec notre histoire ?

Abracadabra ! Holden est proposé comme médiateur dans la crise qui oppose colons et RCE sur Ilus, crise qui s’envenime d’heures en heures. Holden en médiateur ? Sérieusement…

Vers la moitié du roman, alors qu’Holden fait de son mieux, traduisez aggrave la situation, l’histoire bascule brutalement et revient au sujet premier du livre, à savoir la proto molécule. Une grosse explosion et plus rien n’est pareil ensuite. Les factions restent sur leurs positions mais la survie l’emporte sur les rivalités, encore que.

Cette seconde partie du livre, plus dans l’action, qui sent la pluie, la boue et l’odeur confinée des scaphandres spatiaux, n’est pas forcément celle qui m’a le plus enthousiasmée mais il fallait bien que l’histoire bouge un peu pour les lecteurs avides d’adrénaline et de rebondissements.

Les feux de Cibola poursuit les aventures de Holden et cie honnêtement, sans m’emballer plus que ça. Par chance, le dernier chapitre laisse espérer une suite prometteuse, un peu plus politique. Jusqu’où vont-ils nous amener ? Vous le saurez en lisant le tome 5.