Gojira – Fortitude

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Teeshirt : anasazi – 1000 yard stare (2013)

Avez-vous déjà entendu parler de la fuite des talents ? Il s’agit de ces chercheurs qui font leurs études dans les universités françaises et qui sont ensuite débauchés par les entreprises américaines.

En musique les exemples sont nettement plus rares, à croire que la francophonie ne fait pas recette aux states. A une exception près cependant, et non des moindres, les métalleux de Gojira. Ils ont traversé l’Atlantique et semblent s’en porter plutôt bien.

La nouvelle galette de Duplantier et Cie s’intitule Fortitude. Et si le groupe est étiqueté metal progressif, croyez-moi, ici ça poutre et ça crie. Comme la pochette le suggère, le metal de Gojira est tribal, rythmique et teinté de world, avec quelques titres comme ‘Another World’ qui s’extraient de la gravité pour tutoyer les étoiles.

L’édition que j’ai entre les mains est on ne peut plus basique. Une simple pochette, une feuille pour les paroles manuscrites et un vinyle brun translucide. L’artwork, signé par Joe est tout simplement magnifique et la production mitonnée aux petits oignons.

Avec ‘Born For One Thing’ comme entrée en matière, le groupe ne fait pas dans la dentelle, même si passé le premier choc, il dévoile ses finesses. L’album ménage cependant les métalleux comme les prog heads, histoire de ne pas s’aliéner une partie de la fan base. ben oui faut bien manger

Gojira sort même un single grand public intitulé ‘Another World’ vendu avec son magnifique clip animé. La grosse surprise vient de cet unique et bref instrumental qui débute la face B, ‘Fortitude’ et de sa continuation dans ‘The Chant’. Gojira sort ici clairement de sa zone de confort et ce n’est pas moi qui m’en plaindrait.

Fortitude véhicule de nombreux messages autour de l’écologie. Il y a autant de matières dans les textes que dans la musique. après faut savoir lire… Les metalleux ne le trouveront pas assez violent, les progeux, sans doute trop rugueux, pour ma part, je le trouve tout simplement parfait.

Musique !

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Vous voulez savoir ce qu’un chroniqueur de rock progressif achète comme disques ? Oui parce que ce n’est pas parce que je reçois des promotions à pelle, que je n’achète pas d’albums. Car je ne reçois pas tout en promotion et certains albums reçus sont tellement bons qu’il me les faut les CD ou vinyle. Je vais vous dévoiler la liste des albums que j’ai commandés et qui devraient arriver d’ici la fin de l’année et pourquoi.

En août je devrais recevoir le nouvel album de Marc Atkinson Black & White. Il s’agit d’un double album comprenant des compositions de Marc et des reprises de rock. Ce n’est pas le genre d’album que j’écoute tous les matins, car même si j’aime bien la guitare acoustique et le chant, ce que j’écoute habituellement contient nettement plus d’instruments. Mais voilà, j’aime beaucoup la voix de Marc et je trouve que cet artiste mérite d’être encouragé dans son travail, d’autant qu’il nous a offert beaucoup de réconfort pendant le confinement avec ses concerts du mardi soir.

J’attends également le second album de Kyros, Celexa Dreams. J’avoue que je ne sais pas vraiment à quoi m’attendre de leur part. Je n’avais pas vraiment aimé leur premier effort lorsqu’ils s’appelaient encore Synaesthesia, mais Vox Humana, sous leur nouveau nom, m’avait littéralement scotché et je l’aime toujours autant. Alors suspense, on verra. Je devrais bientôt écouter le CD et en octobre je recevrai le vinyle.

J’ai acheté aussi le nouvel album du duo allemand Osta Love dont j’avais beaucoup aimé le premier album. J’écoute déjà la version ALAC sur ma chaîne et le CD ne devrait plus tarder maintenant.

Melanie et Martin, deux artistes allemands, comme Marc Atkinson, enregistrent des albums de reprises et parcourent leur pays pour donner des concerts acoustiques forts sympathiques. J’adore ce couple et leurs diverses participations à Seven Steps To The Green Door, Flaming Row, Frequency Drift… De même que j’adore leurs concerts intimistes, alors évidement, j’ai commandé leur prochain album Through The Décades qui devrait arriver début septembre.

Le même mois, la panthère rose de Pain Of Salvation arrivera à la maison en vinyle. Pain of Salvation est un incontournable de ma discothèque et cet album, même s’il risque d’en dérouter plus d’un, m’a bien emballé.

Autre incontournable, c’est Tim Bowness et son Late Night Laments que l’on vient de recevoir à la rédaction. J’adore me vautrer dans sa mélancolie progressive, mais avant qu’il n’arrive en CD, je le connaîtrai déjà par coeur.

Toujours en septembre, il y aura Archive avec Sessions en vinyle également. J’ai écouté deux extraits qui m’ont immédiatement convaincu, pourvu que tout l’album soit du même tonneau car des fois le côté électro de Archive me hérisse un peu les poils.

En octobre il y aura du lourd. Tout d’abord l’album de Out5ide écouté et chroniqué depuis longtemps et qui aura enfin sa sortie physique si tout va bien. Out5ide est un groupe de rock progressif alsacien, et c’est important de soutenir la scène locale, d’autant qu’en live, leur musique dépote pas mal.

Le lourd du lourd, c’est bien évidemment le nouvel album de Ayreon dont j’ai commandé, comme il se doit, l’édition vinyle. Comment résister à un album Ayreon ? Impossible en fait même si ce n’est pas tous les matins au réveil que je pose une galette de Arjen sur la platine.

A moins que le lourd du lourd que ce soit le dernier album de la carrière de Fish ? Allez savoir…

Another World

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Réchauffement climatique, épuisement des ressources, extinction des espèces, folie des hommes, la Terre ne se porte pas bien du tout.

Lorsque j’étais jeune et naïf, je pensais que nous pourrions nous échapper de notre enfer bleu, aller vivre sur une autre planète, coloniser l’univers et tout recommencer ailleurs. Un autre monde, comme dans le clip de Gojira qui a inspiré ce billet.

Mais la réalité est tout autre. Aujourd’hui le réchauffement climatique atteint des sommets, une nouvelle canicule ce weekend, la sécheresse une année de plus qui ne devient plus accidentelle mais habituelle, un virus mortel qui envahit la planète et qui résiste à notre compréhension, des habitants qui consomment toujours plus sans se soucier des conséquences et notre incapacité évidente à coloniser une nouvelle planète pour échapper à la catastrophe.

Nous sommes loin aujourd’hui de l’exploit de 1969, lorsque les américains envoyèrent deux hommes sur le sol lunaire, deux hommes, pour quelques heures. Alors terraformer Mars ou une exoplanète lointaine, cela reste de la pure science-fiction quoique dise Musk.

Et puis, la fuite proposée dans Another World est-elle la solution ? Comme des criquets pèlerins qui ravagent tout sur leur passage, nous irions de monde en monde, épuisant leurs ressources, détruisant tout les écosystèmes au passage et nous continuerions notre route, laissant derrière nous des déserts radioactifs, à la recherche d’une nouvelle planète à détruire ?

Non. La survie de l’humanité passe par la survie de notre planète la Terre. Et pour avoir un avenir, il faut commencer maintenant à respecter notre monde : économiser ses ressources, ne plus polluer, respecter la biodiversité, entrer en décroissance. La fuite en avant, aujourd’hui inaccessible même à une petite minorité d’élus, n’est technologiquement pas viable. Nous ne construirons pas notre fusée voyageant plus vite que la lumière dans un hangar au milieu de la ville, pas plus que dans les laboratoire de Space X ou de la NASA. Nous sommes condamnés à vivre sur terre et y mourir.

L’expérience du COVID-19 ne semble pas avoir porté ses fruits : les nations ne se préoccupent plus que de relancer l’économie, de réinjecter de l’argent dans les entreprises, de remettre les gens au travail et tant pis si nous polluons encore plus, le problème sera réglé par la prochaine génération, à moins qu’elle ne soit la dernière.

Le chant des sirènes

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Avez-vous remarqué que les métalleux graisseux dégarnis qui ne se voient plus pisser, boudinés dans leurs blousons noirs, recouverts de tatouages antéchrists, bardés de têtes de morts, de crucifix inversés et de trucs dans les narines, fondent à chaque fois pour la même chose ? les chanteuses de metal…

Marjana, Marcela, Anneke, Tarja, Kate, Annette, Sharon et toutes les autres peuvent chanter deux notes et les gros sont au bord des larmes. Je vous l’accorde, certaines de ces filles possèdent une jolie voix, et il arrive même qu’elles soient en plus plaisantes à regarder, mais quand même !

Les métalleux sont des durs ou des tafioles ? Faudrait savoir ! Mireille Mathieu pousserait la même chansonnette, je suis certain qu’ils lui balanceraient un pack de cro sur sa coupe au bol.

Les minettes elles s’exitent plutôt pour un Bruel ou un Georges Michael, allant jusqu’à jeter leur culotte sur la scène. Si Carlos avait repris ‘Faith’, je pense qu’il aurait reçu des gaines XXL pendant sa tournée. Enfin bon.

Et si en réalité nos hormones commandaient nos affinités musicales ? Qu’en pensez-vous ? Imaginez le drame, la musique ne serait que question de libido. Genres, styles, époques, technicité, harmonies, tout ça ne serait qu’un enfumage pour cacher l’affreuse vérité. Nous ne serions que des organes reproducteurs et nos sens seraient gouvernés non pas pas le cerveau mais notre cortex reptilien. Il suffirait d’une voix aiguë et de quelques rondeurs pour que nous tombions sous le charme d’une chanson.

Moi je suis chroniqueur, je suis donc plus fort que tout cela évidement, je ne me ferai jamais piéger par le chant des sirènes. Mon analyse est toujours lucide, objective, faites-moi confiance. Si tous les albums de Stream of Passion, de The Gathering, de Within Tempation sont fabuleux, cela n’a aucun lien avec le charme fou de leurs chanteuses, ce n’est que du talent.

Parce si je poussais le raisonnement développé plus haut jusqu’au bout, je fantasmerais sur Damian Wilson et Marc Atkinson, et sans être homophobe, cela me mettrait mal à l’aise quand même.

Voila voila

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J’avais presque promis que je ne ferai plus étalage de mes trésors musicaux, mais en fait j’en suis incapable. Il faut que je me la pète, c’est plus fort que moi, que je me plaigne : « ouin, j’suis triste, j’ai … Continuer la lecture

Vous voulez des valeurs sûres ?

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Je vous ai déjà parlé de ma discothèque idéale, ces CDs rangés à part dans la maison et qui constituent les albums que j’ai envie d’écouter en ce moment. 

Une collection fluctuante, au gré des saisons, des humeurs et des nouveautés, où ne figure qu’un seul album par groupe, celui que j’ai envie d’écouter, qui comporte de préférence, des albums récents et qui ne reflète pas exactement mes goûts puisqu’il reste quelques vinyles (de plus en plus nombreux) et quelques enregistrements numériques qui deviendront souvent des vinyles à leur sortie.

Comme je sais que vous brûlez d’envie de découvrir ce qu’écoute un chroniqueur lorsqu’il ne chronique pas, j’ai listé ma collection temporaire idéale avec un lien vers la chronique qui va bien lorsqu’elle existe (pour booster l’audimat). Vous découvrirez peut-être des écarts entre mes goûts actuels et les évaluations de l’époque.

Les goûts changent…

Pour les cadeaux de Noël, tous ces albums sont des valeurs sûres, croyez moi, enfin, à condition que vous partagiez un temps soit peu mes goûts…

Amplifier – Trippin’ With Dr Faustus

anasazi – playing ordinary people

Anathema – weather systems

anima mundi – Insomnia

Anneke Van Giersbergen – Symphonized

Archive – Axiom

Aisles – Hawaii

Anubis – The Second Hand

Arena – Double Vision

Ayreon – The Theory of Everything 

Marc Atkinson – Home Grown

Big Big Train – Folklore

Marcela Bovio – Through Your Eyes

Davie Bowie – Space Oddity

Tim Bowness – Lost In The Ghost Light

Kate Bush – Before The Dawn

Franck Carducci – Torn Apart

Cloud Cukoo Land – Somewhere In Between 

Collapse – The Sleep In Me

Cosmograf – The Heay-Man Dreams

Chris – Phoenix

Dream Theater – Octavarium 

Fish – A Feast Of Consequences

Flying Colors – Second Nature

Frost – Experiments In Mass Appeal

Peter Gabriel – Back to the Front – Strasbourg 

Serge Gainsbourg – L’homme a tête de chou

David Gilmour – Rattle That Lock

Grand Jacques – Live Au Presbytère 

Brieg Gerveno – Valgori

Haken – Vector

Steve Hackett – Genesis Revisited II

IQ – Road of Bones

Karmamoi – The Day Is Done

Katatonia – The Fall Of Hearts

Dave Kerzner – Static

Kino – Picture

Klone – Unplugged

Kyros – Vox Humana

Lazuli – Saison 8

Lifesigns – Cardington

Philippe Luttun – The Taste Of Wormwood

Magenta – We Are Legend

Marillion – Anoracknophobia 

Maschine – Naturalis

Mayan – Dhyana

Monnaie de Singe – The Last Chance

Muse – The Origin Of Symetry

Mystery – Lies And Butterflies

Neal Morse – The Grand Experiment

Nemo – Le ver dans le fruit

Nosound – a sense of loss

Old Fire – Songs From The Haunted South

Opeth – Sorceress

Pain – Coming Home

Pain of Salvation – Falling Home

Pendragon – Pure

The Pineapple Thief – Your Wilderness

Porcupine Tree – The Incident

Queenryche – Operation Mindcrime

Riversea – The Tide

Riverside – Shrine Of New Generation Slaves

RPWL – god has failed

Steve Rothery – The Ghosts of Pripyat

Sanguine Hum – Now We Have Power

Satellite – Evening Games

Scarlean – Ghost

Seven Steps To The Green Door – Fetish

Southern Empire – Civilisation 

Solstafir – Berdreyminn

Spiral – Bullets

Spock’s Beard – The Oblivion Particle

Sting – The Soul Cages

Sylvan – Posthumous Silence 

Symphony X – Underworld

Tesseract – Polaris

The Tea Party – The Ocean At The End

Devin Townsend – Epicloud

Transatlantic – Kaleidoscope

Vanden Plass – Netherworld II

Roger Waters – Amused To Death

Ray Wilson – makes me think of home

Steven Wilson – To The Bone

Wolve – Lazare

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Des choix, toujours des choix (dans mon iPhone n°22)

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