Arstidir – Pendull

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Par ces fortes chaleurs, il est bon de se rafraîchir, même en musique. Alors partons vers une île proche du cercle polaire pour retrouver Arstidir et leur album Pendull sorti en 2021.

J’étais tombé sur eux par hasard grâce à Anneke il y a quelques années avec le disque Verloren Verleden. Une belle collaboration qui m’avait donné envie de découvrir leurs propres compisitions. Ils écrivent et chantent du folk traditionnel islandais en anglais comme dans leur langue natale avec quelques touches électro pop dans leur deux derniers disques.

C’est lorsqu’ils sont authentiques, en islandais et en acoustique que je les préfère, lorsqu’ils reprennent acapela des chansons traditionnelles de Noël en concert.

J’étais passé à côté de la sortie de Pendull l’an passé et c’est la vidéo de ‘Þarfir’ qui m’a remis sur le droit chemin. Il faut dire que Nivalis, sorti en 2018, m’avait un peu déçu après le sublime Hvel paru en 2015.

Cette fois, ils reviennent à l’acoustique et l’islandais avec la présence d’un quatuor à cordes et d’une chanteuse, mais sans Karl James qui a quitté le navire. Pendull est un album de seulement trente-cinq minutes et neuf morceaux. 

Sorti du long ‘Þarfir’, ce sont de petites pièces de trois à quatre minutes. Pour bien situer l’album, Pendull est moins folk et moins sombre que Hvel et plus traditionnel de Nivalis.

Pendull représente l’hiver, la nature islandaise, la nuit polaire et les aurores boréales. Un album mélancolique, nostalgique, introspectif et néanmoins léger à écouter.

Le dernier titre de la face A, ‘ Endatafl’, est un peu trop symphonique à mon goût avec son violoncelle à la manière de Games Of Thrones. Il s’agit toutefois de l’exception de l’album, même si le quatuor à cordes occupe beaucoup d’espace sur les autres morceaux.

Le dernier titre de la face B, ‘Þarfir’ est certainement le plus pop et le plus long avec presque six minutes trente. La voix de Sloveig y prend également une plus grande place que dans ‘Edentafi’ et ‘Lifins Pendull’ où elle se contente de chœurs.

C’est le second titre de l’album qui a ma préférence, sans doute pour son côté très folk islandais, enfin l’image que je m’en fais en ayant écouté quelques artistes de cette île fascinante peuplée de volcans. 

Le tube de Pendull s’intitule ‘Hornsteinn’. Un titre commercial à la Aha qui pourrait faire un tabac sur les ondes si les médias se penchaient un jour sur ce trio talentueux.

Pendull trouve le juste équilibre entre tradition et modernité en ne cédant pas aux chimères du chant en anglais. Il n’a certes pas la puissance évocatrice de Hvel mais il ravira les amateurs du genre.

Un petit pas pour l’homme

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Au moment où l’on se prépare à retourner sur la Lune avec la mission Artemis I et le SLS, certaines voix s’élèvent pour affirmer une fois encore que nous n’y sommes jamais allé en 1969. Même Thomas Pesquet s’en ai ému sur les réseaux sociaux. Un garçon si calme et modéré d’ordinaire.

Mais pourquoi nier aujourd’hui l’existence de ces missions spatiales ? Quel est l’intérêt des personnes qui répandent ces rumeurs ? 

Bon il y a les crétins conspirationnistes, ceux qui étaient persuadés que la COVID-19 n’était qu’une vaste manipulation du pouvoir mondial jusqu’au jour où il sont tombés malades. Des crétins donc.

Il y a les fanatiques religieux qui croient encore que la Terre est plate. Ceux-là n’ont qu’à faire le tour du monde à pied en ligne droite pour comprendre, surtout s’ils ne savent pas nager.

Il y a également des personnes, souvent celles qui alimentent ces polémiques ridicules, suffisamment intelligentes pour distiller des contres vérités dans l’information et semer les germes du doute, et qui dépensent beaucoup d’argent et d’énergie à noyer les imbéciles dans leurs mensonges.

Ceux qui tombent dans le piège possèdent souvent le même profil contestataire, critiquant en vrac le pouvoir, la science, prônant des médecines parallèles hasardeuses, voyant des soucoupes volantes dans le ciel, mais ne vivant pas forcément dans des yourtes pour autant en élevant des chèvres. Des personnes électro sensibles surfant sur Internet avec leur téléphone portable.

« Parce que les gouvernements mentent trop, tout le temps. Les gens sont bien obligés de trouver des réponses par eux même et parfois ils se gourrent, ou pas. Les pôles n’ont pas fondu, le covid n’est pas la peste, ya toujours de l’ozone, et on a les pieds au sec. Faut plus mentir »

Quel intérêt ont ces gens à décrédibiliser la science ? Provoquer une révolution planétaire contre le capitalisme et les tyrans ? 

Je ne cautionne pas forcément la course à l’espace même si elle nourrit mes rêves, et je désapprouve le tourisme spatial faute de pouvoir m’offrir un billet. 

Je constate jusque que sans le spatial nous n’aurions pas de satellites et sans satellite nous serions aveugles, sourds et muets. Sans l’exploration spatiale, nous penserions encore être le centre du monde et nous redouterions peut-être l’attaque des petits hommes verts.

Je ne suis pas de ceux qui érigent la science en religion, d’ailleurs je me méfie de toutes les dogmes et religions. Je pense par contre que la compréhension de ce qui nous entoure éloigne de nous l’obscurantisme.

Est-il nécessaire d’aller sur la Lune ou sur Mars ? Je n’en sais rien. Christophe Colomb avait-il raison de partir vers le couchant ? Je n’ai pas la réponse non plus. Ce qui est certain, c’est qu’il est bien arrivé aux Bahamas, et ça personne ne le conteste aujourd’hui. Alors pourquoi s’acharne-ton à nier le succès des missions Apollo ?

C’est vrai que le lancement de la mission Artemis I a nettement baissé mon habituelle productivité. Lundi après-midi, je suis resté scotché à la chaîne de la NASA de 13h à 16h au lieu de travailler et samedi, tout en concevant un SLS en Lego sur le mac avec le logiciel Studio, je suivais un nouveau report du lancement en direct. 

Si la NASA n’est pas foutue de lancer un SLS avec une capsule Orion vide en 2022, comment aurait-elle pu envoyer deux astronautes sur le sol lunaire en 1969. Sérieusement ?

Je vous laisse, j’ai des Lego à commander. Rendez-vous le fin septembre pour une nouvelle tentative.

Une Route

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Chez mon libraire il y a un étal où s’alignent des romans ne partageant rien en commun : un polar, un essai, un voyage, une histoire, des nouvelles. C’est là que j’ai pioché au hasard le très beau livre Les nuits de la peste et comme je suis un peu superstitieux, je suis retourné y chercher un nouveau roman.

J’y ai trouvé Une route de Richard Paul Evans qui, l’histoire de la rédemption d’un homme, Charles James né Gonzalez, auteur et conférencier à succès, qui après l’annonce de sa mort, décide de traverser les États-Unis d’Est en Ouest sur la Route 66.

Enfant pauvre et battu, Charles s’enfuit de la maison avec pour simple bagage quelques dollars en poche et ses vêtements. Il rencontre l’amour de sa vie dans le bus qui le conduit en Californie et après quelques mois employé comme jardinier pour les riches, il devient un marchand de  rêve. Un business juteux et immoral qui ne tarde pas à faire de lui un homme riche et célèbre.

La première partie du roman est parfaitement maîtrisée et addictive, l’ascension fulgurante d’un homme, de son enfance misérable jusque les sommets de la gloire. Je l’ai dévorée. La transformation de cet enfant pauvre et battu en requin des conférences est stupéfiante et palpitante.

La seconde partie, le road movie à pied, sur la Route 66, est le ventre mou du roman, un guide touristique assez creux sur près de deux-mille kilomètres, de motels en dinners, avant le début de la rédemption de l’homme brisé.

La troisième partie et la fin de la traversée des États-Unis, ponctuée de rencontres parfois artificielles, amorcent la renaissance de Charles James qui finit par devenir un bon samaritain.

Si j’étais méchant, je dirais que Richard Paul Evans ne maîtrise pas l’art du road movie pas plus que celui du roman initiatique. J’ai pourtant été jusqu’au bout de ces 584 pages et j’ai aimé la chute, même si elle était prévisible.

Alors, à vous de voir si vous voulez lire ce livre. 

Pour ma part, je crois que je vais quand même continuer à fouiller dans cet étal, la prochaine fois que j’irai chez mon libraire, on y fait des rencontres improbables et intéressantes.

Hats Off Gentlemen It’s Adequate – The Confidence Trick

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Hats Off Gentlemen It’s Adequate fait partie des groupes découverts à l’époque du magazine Neoprog. 

Si je n’ai pas toujours été tendre avec Malcom Galloway et sa voix, il possède néanmoins d’indéniables qualités de pianiste et de compositeur. Et c’est justement une de ses compositions, un instrumental mi progressif, mi classique, qui m’a décidé à commander son sixième album.

Hats Off Gentlemen It’s Adequate surfe sur une vague néo-progressive symphonique avec quelques touches de musique classique, chanté, devrais-je dire parlé, avec une seule corde vocale. Un peu comme du The Tangent en moins fusion sorti du titre ‘Lava Lamprey’. 

The Confidence Trick décline treize morceaux de une à dix minutes en un peu plus d’une heure où se glissent plusieurs instrumentaux. 

Seuls trois artistes jouent sur cet album, Malcolm Gallaway, Mark Galand qui a participé également à la composition et Kathryn Thomas. Un trio mais de nombreux instruments, claviers, synthétiseurs, guitares, basse, stick Chapman, flûtes ainsi que deux voix, celles de Galloway et de Thomas. Et si la batterie est programmée, cela n’altère nullement la qualité des morceaux.

The Confidence Trick parle des erreurs de l’histoire que l’homme s’entête à les reproduire comme dans le long instrumental ‘Refuge’ où Malcolm évoque sa grand-mère pourchassée par les nazis. 

Malcolm chante sur quelques notes très resserrées dans les médiums avec un phrasé quasi parlé. C’est donc naturellement sur les titres instrumentaux que je trouve principalement mon bonheur.

Cela n’empêche pas quelques coups de cœur comme avec le magnifique ‘Another Plague’ à mi-chemin entre Pink Floyd et Fish, un de mes titres préférés de l’album. Mais c’est le symphonico progressif ‘Refuge’ à l’écriture très cinématique, qui flirte avec le contemporain dans sa partie centrale tourmentée et vers la fin que j’écoute et je réécoute sans me lasser. Le morceau fait songer à la musique du Voyage de Chihiro ainsi qu’à celle du jeu vidéo Le Docteur Layton.

J’aime également beaucoup ‘Silence Is A Statement’, ‘Cygnus’, ‘End Of Line’ et ‘Pretending To Breath’. Quant au titre album, il fait beaucoup penser à du Marillion dernière époque par ses guitares, la ligne vocale et la basse ronde. Par contre ‘Perky Pat’ aux claviers néo-électros et le ‘World War Terminus’ plus parlé que chanté ne m’ont guère emballé.

Si ‘Refuge’ tient le haut du panier, The Confidence Trick recèle d’autres pépites et se révèle un bel album dans son ensemble. Il est à découvrir sur Bandcamp.

Black Bird

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Larry, un petit gros affublé de rouflaquettes, passionné de reconstitutions de la guerre de sécession, avoue le meurtre d’une adolescente puis se rétracte. Il est emprisonné dans un service carcéral de sureté pour violeurs, tueurs et autres détraqués. Le genre de personne que l’on espère ne jamais voir sortir de derrière les barreaux mais la demande en appel qu’il a déposé risque d’aboutir si la police n’apporte pas de nouvelles preuves de sa culpabilité.

James, un beau gosse malin, qui mène la grande vie, est arrêté pour trafic de drogue. Il est condamné à purger une lourde peine de cent-vingt mois de prison.

Le flic Brian Miller et l’agent du FBI Lauren McCaule sont persuadés que Larry est un tueur en série qui a étranglé, violé et enterré plusieurs fillettes depuis des années. Sauf qu’aucun corps n’a été retrouvé à ce jour. Ensemble ils joignent leurs efforts, reprennent l’enquête à zéro et tentent de suivre les traces du tueur présumé.

C’est alors que l’agent du FBI Lauren propose un James Keene un deal. En échange d’une remise de peine, James doit se lier avec Larry et découvrir où sont enterrées les corps, ceci afin que la demande d’appel soit rejetée.

Nous voilà plongé pour six épisodes dans un univers carcéral violent ou un trafiquant de drogue se retrouve entouré de tueurs, violeurs, mafieux et gardiens ripous. 

La série Black Bird alterne souvenirs d’enfance de Larry et James, les enquêtes sur des meurtres de fillettes, la vie en prison et les histoires de ces fillettes disparues.

Larry est un personnage complexe, prisonnier exemplaire et solitaire, qui ne se livre pas mais qui prend plaisir à raconter ses rêves, des fantasmes de meurtres ou les assassinats qu’il a réellement commis à la police. 

James, à peine sorti de sa luxueuse vie, descend aux enfers, dans une prison de fous. Il approche, pas à pas de Larry, devenu homme à tout faire du centre carcéral et persuadé de sortir bientôt de prison. Peu à peu, les deux personnages se lient, se confient l’un à l’autre et forment alors un duo inséparable. Mais le temps presse, dans la prison un gardien fait chanter James alors qu’il doit rapidement obtenir des preuves de la culpabilité de Larry avant le jugement en appel qui approche à grands pas.

Black Bird est une excellente série Apple basée sur une histoire vraie, glauque et prenante, qui tient en haleine jusqu’à son dénouement, esquissant le portrait d’un tueur en série et la rédemption d’un trafiquant de drogue.

Oceans of Slumber – Starlight and Ash

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Oceans of Slumber, c’est du metal prog américain avec du growl et du chant clair quasi gospel. Enfin ça, c’est la théorie. En pratique, leur dernière galette lève le pied sur le metal, oublie le growl et se pare de couleurs far west, reprenant même le titre cultissime ‘House Of The Rising Sun’.

Les fans seront peut-être déroutés par la démarche, surtout avec l’instrumental ‘Spring 21’ joué au piano. Mais pas moi. Pain Of Salvation est également passé par là avec l’excellent Road Salt One.

Dans Starlight and Ash, la sublime voix de Cammie Beverly – tient, vous avez remarqué, Cammie à changé de nom, elle ne s’appelait pas Gilbert il y a peu ? Si… La belle a épousé Dobber le batteur et pianiste du groupe, je suis désespéré. Bon. Je disais donc, la voix de Cammie, on l’appellera comme ça, c’est moins douloureux, donc la voix de Cammie est magnifiée sur ces onze morceaux.

Sur de nombreux titres, les guitares empruntent au registre du bluegrass et de l’americana, particulièrement dans ‘The Lighthouse’ ou ‘Salvation’. 

D’ailleurs si vous regardez le dos du digipack ou bien la page centrale du livret, vous découvrirez le groupe déguisé en cow boys. Bon d’accord, des cow boys sur une plage, mais quand même.

En parlant de plage, Starlight and Ash évoque souvent l’océan dans les paroles et les titres des morceaux comme pour ‘The Water Rising’, ‘The Lighthouse’ ou ‘The Shipbuilder’s Son’. S’agirait-il d’un concept album ? Je n’en sais rien. Les textes oscillent entre nostalgie, amertume et souvenirs et comme je n’ai pas creusé la question, je vous laisse trouver la réponse.

Entre des pièces de facture plutôt metal progressives, ‘The Water Rising’, ‘Just A Day’, et ‘The Shipbuilder’s Son’, on découvre des tonalités americana auxquelles le groupe ne nous avait pas franchement habituées jusque-là. Dommage que l’instrumental au piano ne casse pas des briques. Dobber n’a rien d’un Rachmaninov, mais la pièce sert de tremplin parfait pour le magnifique ‘Just A Day’. 

Le résultat est magnifique, mélodique à souhait, mais, car il y a un mais, Starlight And Ash manque parfois de mordant. Toutefois peut-être est-ce dû à la production. En effet, l’édition vinyle, sur une seule galette 180 grammes, possède un sublime mastering où l’équilibre entre basses, médiums et aigües comme la dynamique est parfait. Donc à choisir, prenez le vinyle.

Mes morceaux préférés sont ‘The Lighthouse’ qui amorce le virage americana, ‘Salvation’ et ‘Just A Day’ qui nous livre un incroyable rebondissement après l’évocation de rêves d’enfant de Cammie accompagnée au piano par Dobber.

Starlight and Ash n’est peut-être pas mon Ocean Of Slumber préféré au moment où je vous parle mais cela pourrait évoluer au fil des écoutes. L’avenir le dira. Quoi qu’il en soit, c’est un très bel album.

2040 : Tous dans l’Espace

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Depuis 2027, Hugo et Maxime Lisoir animent une chaîne YouTube sur l’astronomie et l’astronautique. Trois vidéos d’une quinzaine de minutes par semaine que je ne manque pour rien au monde.

En 2020 ils ont publié un petit ouvrage de vulgarisation sur l’avenir de l’espace dans vingt ans. Une projection sur le new space, les projets des grandes agences spatiales et sur la recherche en astrophysique et astronomie.

Pas besoin d’être un chercheur pour comprendre les thèmes abordés dans les chapitres, le vocabulaire est simple et les explications limpides. Parfois trop d’ailleurs, ici ce n’est pas du Huber Reeves, du Carl Sagan ou du Stephen Awking. Il s’agit d’un ouvrage qui permettrait à un décideur non scientifique de se faire un avis sur l’avenir du spatial.

Son défaut est d’avoir été écrit en 2020 et que depuis, la COVID-19 et la guerre en Ukraine ont rebattu les cartes. Par exemple les collaborations spatiales entre les russes et le reste du monde sont au point mort et James Web est arrivé au point de Lagrange 2. Une petite mise à jour de certains chapitres serait la bienvenue, peut-être dans une prochaine édition qui sait.

Le livre est un bon point de départ pour aborder leurs vidéos YouTube et une initiation facile à l’espace. J’aurais bien aimé qu’elle soit un peu plus approfondie cependant. Mais acheter leur livre était surtout pour moi un moyen agréable de soutenir leur travail. Et je l’ai dévoré en deux jours.

Un nouvel eden ?

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Voilà, la saison trois de For All Mankind vient de s’achever. 

Après que les américains aient perdu la course à la Lune (saison une), le nouveau challenge de la course à l’espace se nomme Mars. 

La Lune abrite de plusieurs bases permanentes, une société privée y exploite l’hélium 3, un hôtel en orbite basse accueille ses premiers touristes fortunés, une ancienne astronaute est présidente des U.S.A. et le problème du réchauffement climatique a été quasiment résolu grace à la fusion nucléaire. On croit rêver.

Deux, non trois, enfin quatre missions spatiales partent en même temps pour Mars. La Nasa, la société privée Hélios, la Russie et surprise, la Corée du Nord. La course vers Mars est lancée mais qui fera le premier pas sur le sol de la planète rouge ?

L’uchronie spatiale inspirée entre autre de The Right Stuff, ne s’essouffle pas. Les personnages ont pris quelques rides, ont gagné en responsabilités, les enfants sont devenus adultes et pour certains, marchent sur les traces de leurs parents.  Spoil : l’homme pose le pied sur Mars, rêve absolu de l’exploration spatiale. Bon d’accord, tout ne se passe pas vraiment comme prévu et tous les concurrents devront se serrer les coudes pour survivre.

On ne va pas se mentir, cette série est fabuleuse pour des geeks dans mon genre. Il y a des vaisseaux, des scaphandres, l’espace, des fusées, des astronautes, la NASA, la Lune, Mars, mais,  au fait, pourquoi s’arrêter là ? Vous avez entendu parler de Titan ?

Les livres, les films, les séries, les médias parlent tous de cette quête ultime que serait l’exploration martienne, mais notre système solaire regorge d’astres à visiter et au-delà, notre galaxie fourmille d’étoiles avec des planètes. Ce serait bien d’aller voir plus loin. Une saison quatre serait la bienvenue en fait.

Obiat – Indian Ocean

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Le stoner, c’est un peu du rock progressif graisseux joué avec une basse, une batterie et une guitare. Alors quand le stoner se pare de trois voix, de cuivres et de flûte, doit-on le reclasser dans le rock progressif ? Je n’en sais franchement rien.

Tout ce que je sais, c’est que l’album Indian Ocean du groupe OBIAT, du prog stoner psychédélique venu de Londres, m’a clairement tapé dans l’œil. 

On parle ici de quatre artistes, cinq invités et huit morceaux dont un titre de dix minutes pour une heure de musique. Voilà pour les chiffres.

Les compositions flirtent avec le shoegaze, le post-rock, le psychédélique, le doom et le rock progressif. Une musique riche en sonorités, relativement inclassable au final, qui fait du bien aux oreilles. 

Le terreau de base reste tout de même stoner et des pièces comme ‘Ulysses’, ‘‘Eyes and Soul’, ‘Ad Meliora’ ou ‘Sea Burial’ vous le rappelleront. 

La production un peu graisseuse également hélas. La mise au premier plan de la guitare parfois très sludge nuit à la lisibilité des autres instruments. Peut mieux faire donc.

Il ne vous aura sans doute pas échappé, si vous avez observé la pochette, écouté les paroles ou simplement lu les titres des morceaux, que l’album possède un rapport avec la mer et le voyage. 

De la Grèce avec ‘Ulysses’ on se déplace jusqu’au Japon dans ‘Lightness of Existence’, deux titres diamétralement opposés, séparés par l’Océan Indien, qui ouvrent et ferment ce disque.

La présence de chant féminin en la personne de Sofia DeVille, de trombone et de saxophone aux côtés du quatuor londonien dans le magnifique ‘Nothing Above’ est assurément une des raisons de la beauté de cet album atypique comme l’audacieux mélange des genres.

Le titre fleuve ‘Beware The North Star’ avec une basse très en avant, une guitare pour une fois lisible où s’invite des sonorités cuivrées et des percussions, suit les codes du post-rock, du progressif et du psychédélique sans faillir pendant dix minutes.

Plus étonnant encore est le titre final, ‘Lightness of Existence’. Un texte déclamé en japonais sur une musique de théâtre nô post-rock cinématique.

OBIAT compte parmi mes fabuleuses découvertes de l’année. Un groupe que je vais suivre de très près, à condition qu’ils sortent un prochain album avant ma mort. En effet Indian Ocean est leur second effort en treize ans. C’est peu.

Likez moi

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J’adore lorsque Flickr m’envoie plein de notifications pour certaines photographies. À peine postée, les vues grimpent en flèche, les favoris s’accumulent et les commentaires fusent. Pendant quelques heures j’ai l’impression d’avoir touché à la célébrité du bout de l’objectif.

J’adore lorsqu’une chronique en images décole, comprenez qu’elle dépasse les quinze vues, reçoit deux commentaires et trois like. Je me dis alors que je vais pouvoir enfin monétiser mes contenus YouTube.

J’adore lorsqu’un article du blog fait le buzz, d’ailleurs j’en écris certains juste pour cela. Les commentaires tombent, les partages se succèdent, les vues grimpent en flèche et l’article inonde la toile de sa bonne parole.

Quelques unes de mes photographies atteignent parfois les deux cent favoris et quelques milliers de vues. Ce n’est pas cela qui fera de moi un photographe professionnel pour autant. Je suis loin du compte.

Une de me chroniques a dépassé les six cent vues, mais ça ne compte pas, c’était celle de Marillion. Les plus regardées approche la centaine, ce n’est pas si mal mais cela ne justifie pas le temps passé. Mais comme je suis nul à l’écran…

Quelques articles du blog tirent leur épingle du jeu, mais ils sont rares. Il faut dire que j’écris tout ce qui me passe par la tête sans vraiment penser à ceux qui pourraient me lire. Ce blog, c’est ma thérapie à trente euros par an, le prix de l’hébergement du site WordPress.

Mon égo misérable se contente de ces quelques reconnaissances injustifiées pour exister. Mais des fois, j’avoue, ce relatif succès a le dont de m’énerver.

Par exemple la chronique de Marillion, pourquoi a-t-elle fait le buzz (en comparaison des autres bien entendu) ? La chronique n’était ni meilleure ni pire, juste que je parlais de Marillion. Les fans, nombreux sur Internet, se dint déchaîné.

Pour les photos, c’est un peu la même chose. Des fois un cliché s’envole alors que je ne lui trouve rien de plus que les autres. A croire que j’ai fondamentalement pas de goût.

Mais qu’importe. J’aime les like, les coeurs, les vues, les commentaires, alors allez-y, donnez moi l’illusion, ne serait-ce que quelques minutes, d’avoir du talent, d’être populaire, de faire le buzz, j’adore ça.