Ho yes, it bites !

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Les prog heads forment des couples inséparables jusqu’à la mort d’après la légende, ils suivent aveuglément leurs artistes, quel que soient leurs éventuelles défaillances. 

Si en amour je suis fidèle, en musique il m’arrive de donner de sérieux coups de canif dans le contrat.

Comme beaucoup de personnes, j’ai découvert Steven Wilson avec Porcupine Tree et l’album Stupid Dream. J’ai suivi le groupe avec plus ou moins de bonheur jusque l’incident qui mit fin à leur collaboration. Et lorsque Steven s’est lancé en solitaire dans une nouvelle traversée, j’ai suivi à la nage, parfois à la traîne derrière, parfois bord à bord. 

La première grosse dispute vint avec Hand. Cannot. Erase. pourtant largement salué par la critique et les fans. Cela ne m’a pas empêché, lorsqu’il osa la disco dans son avant dernier album, de saluer l’audace et même d’apprécier la musique de ce touche à tout de génie.

La seconde grosse dispute, non artistique cette fois, tient à la manière dont il traite les médias pendant ses concerts, mais ça je vous l’ai déjà raconté je crois.

Puis vint la campagne de promotion de son dernier album, The Futures Bites, un épouvantable matraquage publicitaire en totale contradiction avec le message véhiculé par au moins un de ses morceaux (Personal Shopper). 

Coffret, K7, vinyle, CD, blu-ray, digital, tee-shirt, PQ, horloge, coque de téléphone, pilules, la boutique vendait n’importe quoi. 

Aucun des trois singles ne m’ayant convaincu, car j’aime la guitare, la batterie, les claviers, les belles voix et pas vraiment l’électronique, j’ai hésité à rester un fidèle imbécile. Mais j’ai finalement et presque à contre coeur, commandé le minimum acceptable pour moi afin d’écouter de la musique, à savoir le CD. Je ne voulais pas mourir idiot.

Wilson fait ce qu’il veut de sa vie comme de sa musique et a tout fait raison de se réinventer tant qu’il se fait plaisir et n’écrit pas pour garnir son compte bancaire. Je ne lui jèterais jamais la pierre pour cela.

Par contre, cette fois, lui sa musique et moi, nous n’avons vraiment plus rien à nous dire alors je crois qu’il est temps de couper les amarres une bonne fois pour toutes. Peut-être nous retrouverons-nous un jour, comme un vieux couple séparé de longue date, qui après des années a pardonné. 

Contrairement aux prog heads fidèles qui cherchent à tout prix à entendre du prog dans son électro commerciale, j’arrête les frais, j’ai versé mon ultime obole à sa musique et le CD, après quelques écoutes circonspectes, va rejoindre la pile des disques à revendre à l’occasion.

Soudain, j’ai vu rouge

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Pendant longtemps, j’ai trainé un abonnement à 2 euros chez Free avant de tomber sur une offre incroyable, 40 Go à 10 euros à vie chez SFR. J’avais déjà basculé ma box chez eux suite à des problèmes à répétitions avec la Revolution de Free en ADSL. Là encore, j’avais dégoté un abonnement à 12 euros pour une box fibre optique avec décodeur TV.

Lorsque le tarif de la a basculé de 12 à 15 euros sous prétexte de nous ouvrir les numéros mobiles, j’ai trouvé ça moyen mais acceptable, même si je n’avais pas été prévenu, car une offre box, même minimaliste à ce prix là, il n’y en a pas tant que ça, surtout lorsque dans l’ensemble, la connection fonctionne bien.

Mais aujourd’hui en faisant les comptes, j’ai vu ma facture téléphonie mobile augmentée elle aussi de 3 euros. Alors j’ai essayé de comprendre. Pas d’appel surtaxé, pas de dépassement de forfait, pas de data en plus… Si en fait, youpi, SFR m’avait généreusement octroyé 20 Go de plus pour 3 euros de plus, mais sans me prévenir. Cela s’appelle de la vente forcée non ?

Je n’ai pas besoin de 40 Go de données, j’en consomme en moyenne 4.5 Go par mois, alors 60 GO…

Je me suis mis sur le chat de l’application RED de SFR pour avoir des explications. Immédiatement, un conseillé m’a répondu, me mettant en contact téléphonique avec un conseillé commercial.

Le service commercial a alors affirmé m’avoir envoyé un email en décembre m’informant des changements tarifaires. Je ne reçois aucun email de SFR, normal, l’application est configurée avec une adresse mail @sfr.fr que je ne peux pas modifier et vous savez quoi, ce n’est pas mon email, donc non, je n’ai pas été informé, d’ailleurs, depuis quand un email arrive toujours à son destinataire ? Il va falloir que je donne une leçon sur les protocoles TCP/IP à SFR.

J’ai donc demandé à la commerciale de me maintenir mon offre actuelle. A la place elle m’a proposé 90 Go pour 13 euros ce à quoi je lui ai répondu, que voulez-vous que je fasse de 90 Go lorsque que je n’en consomme même pas 5 par mois ? Elle m’a alors proposé un forfait à 30 Go pour le prix de mon forfait à 40 Go.

Sérieusement ?

Soudain j’ai vu rouge. Normal je suis chez RED by SFR. Poliment mais fermement, j’ai envoyé la commerciale se faire foutre, même si ce n’est pas de sa faute la pauvre. Des fois il m’arrive d’être très en colère. Et dans la foulée, j’ai demandé à résilier mon forfait. Oui, il m’arrive d’être impulsif et stupide également. La commerciale m’a alors renvoyé vers le chat pour cette démarche, logique non ?

Je suis donc retourné sur le chat, et ai demandé à résilier mon forfait. Là soudain, plus aucun agent ne répondait à ma requête. Après quinze minutes d’attente, une personne m’a envoyé un lien pour transférer ma ligne à une autre personne, sans blague. J’ai donc insisté pour que mon abonnement soit résilié sur le champ. Silence… Un bon nouveau quart d’heure plus tard, j’ai reçu ma réponse, RED de SFR allait procéder à la résiliation. Bravo !

Ce n’est pas une question d’argent, je ne suis pas à 3 euros près par mois, pas encore, c’est une question de principes. Encore que. Sur une facture initiale de 12 plus 10 euros (box et portable) j’ai connu une augmentation de 6 euros pour des services supplémentaires dont je n’ai pas l’usage, soit 27% en une année. C’est quand même pas mal 27% d’augmentation vous ne trouvez pas ? Si le prix des denrées alimentaires connaissait une telle inflation, les gens seraient déjà dans la rue, on a vu ce que cela donnait avec le prix du carburant et les gilets jaunes.

Je vais me retrouver sans forfait téléphonique et si je n’utilise cet appareil que rarement pour téléphoner, dans certaine situations, il est bien pratique quand même. Je pouvais revenir à un forfait à 2 euros sans données chez Free. Mais de temps en temps, il est bien pratique d’avoir un accès Internet hors de la maison. J’ai donc opté pour un forfait minimaliste mais bien suffisant pour mon usage de 5 Go chez Bouygues Télécom, une société qui ne m’a pas encore plumée à ce jour.

J’ai procédé à un transfert de mon numéro chez le nouvel opérateur, mais auparavant j’avais résilié celui de SFR, oui je sais, je suis aussi un peu con de temps en temps. Du coup, j’ignore s’ils vont s’en sortir, si mon numéro va changer et je l’avoue, je m’en fou un peu. Fallait pas m’énerver.

J’aurai été un garçon raisonnable, j’aurai conservé cet abonnement chez RED à 30 Go pour 10 euros par mois, mais peut-être que l’année prochaine, ou dans deux ans, ils auraient basculé mon offre à 100 Go pour 15 euros par mois sans me demander mon avis sur la question car vu leur politique commerciale, rien ne semble les arrêter.

Tout ce que j’espère, c’est que de nombreux mécontents feront comme moi sous le coup de la colère. Peut-être que cela les fera réfléchir, qui sait ?

Lady Astronaute

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Chaque livre a une histoire. Celui-ci n’échappe pas à la règle. Mon épouse a emprunté Vers Les Étoiles de Mary Robinette Kowal à la médiathèque mais ne l’a pas lu (elle fait ça souvent). 

Je venais de commencer le dernier Ken Follet sans conviction (j’ai calé à la page cinquante) lorsque je suis tombé sur le bouquin de Mary Robinette Kowal, et que je me suis décidé à y jeter un œil. Il faut avouer qu’un ouvrage salué par quatre prix littéraires prestigieux de SF, cela mérite bien un coup d’œil. 

Mais pas de chance, mon épouse devait le rendre à la médiathèque d’urgence. Elle aurait pu le prolonger d’un mois mais je lis parfois lentement. Alors je l’ai acheté chez mon libraire. Et je crois que j’ai bien fait. Non pas parce que j’ai mis longtemps à le lire (je l’ai dévoré en cinq jours) mais parce que c’est le genre de livre à garder ensuite à vie dans sa bibliothèque. Vers Les Étoiles est un roman exceptionnel.

Il s’agit d’une uchronie revisitant la course aux étoiles façon L’Etoffe des Héros mais racontée à la première personne par une femme qui rêve de devenir astronaute en 1952.

Cette année là, la terre est percutée de plein fouet par une météorite et cette catastrophe met en péril la survie de l’espèce humaine sur sa planète. Le programme spatial balbutiant semble être l’unique ticket de sortie pour l’humanité. 

Elma, l’éroine juive de notre roman, ancienne pilote WASP pendant la seconde guerre mondiale et brillante physicienne travaillant comme calculatrice au programme spatial, rêve de partir dans l’espace aux commandes d’un vaisseau, mais bien entendu, de nombreux obstacles barrent son chemin.

Vers Les Étoiles, raconte cette course désespérée à l’espace et le combat de cette femme brillante pour faire évoluer les préjugés et les mentalités dans une société où l’homme travaille quand l’épouse fait la cuisine et s’occupe des enfants, où les gens de couleurs subissent encore la ségrégation, et où, face à la réalité d’une catastrophe à venir, les politiciens vivent dans le déni.

Le roman ne se contente pas d’une bonne histoire d’uchronie, c’est la vie d’une femme qui y est racontée, c’est également un message fort envoyé à ceux qui refusent la réalité du réchauffement climatique, c’est une passionnante épopée scientifique, une magnifique histoire d’amour et d’amitiés, un roman qui m’a ému et passionné du début jusqu’à la fin. 

Apollo 55

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Oui vous le savez, je suis un fan de l’espace, d’ailleurs en ce moment je lis Vers Les Étoiles de Mary Robinette Kowal, je regarde la série The Red Stuff et j’attends la saison deux de For All Mankind, c’est dire.

J’ai arrêté les legos depuis bien des années mais j’ai transmis cette passion à mes enfants en leur offrant régulièrement ces petites briques plastiques permettant une infinité de combinaisons possibles.

Des années durant, je suis resté à quatre pattes dans leur salle de jeu à assembler avec eux des tours géantes, des châteaux forts et des vaisseaux Star Wars.

Mais aujourd’hui mes garçons sont adultes et moi j’ai 55 ans. Je ne joue plus aux legos avec eux.

Eux n’ont pas oublié ces heures passées ensemble et savent bien que leur vieux père reste un enfant geek indécrottable, toujours passionné d’espace et de science-fiction.

Lego est une marque qui se renouvelle sans cesse, encourageant les créateurs à proposer de nouvelles idées à la marque comme cet incroyable Colisée composé de 9036 pièces.

Mais là où il me font rêver, c’est avec leurs maquettes de vaisseaux spatiaux. Pour saluer l’exploration spatiale, ils ont même édité un LEM et une fusée Saturn V, de quoi faire rêver un vieux passionné de la course aux étoiles tel que moi.

Mais bon, même si cela me fait rêver, je ne vais pas recommencer à jouer aux legos à mon âge, d’autant que ça prend pas mal de place une fois monté ces choses là. J’ai résisté, car je suis fort, je ne n’ai jamais acheté de vaisseau Star Wars ou la fusée Saturn V. C’est ça la force de caractère !

Mais voila, je viens d’avoir 55 ans, et mon aîné, plus geek que moi et connaissant mes faiblesses, m’a offert la Saturn V, 1969 pièces comme l’année du premier homme sur la Lune. Je n’allais pas le décevoir en refusant son cadeau, j’aurais été un père indigne.

Alors pour lui faire plaisir, après avoir englouti deux parts du délicieux gâteau à l’ananas confectionné avec amour par ma douce épouse, j’ai ouvert la boite et étalé les douze sachets de legos et le plan sur le plancher du salon.

J’ai ouvert le premier sachet et, fébrile, j’ai commencé l’assemblage. Le premier pochon vidé, j’avais déjà le cylindre du réservoir principal assemblé. J’ai été me servir un expresso serré, j’ai posé un coussin sous mes genoux calleux de vieillard et ouvert le second paquet. Impossible de m’arrêter. J’ai passé au final six heures à assembler le monstre de briques de plus d’un mètre de haut.

Me voilà avec une Saturn V trônant dans le salon, monstrueux objet incongru dans le décor musical de la maison. Que vais-je en faire ? Excellente question. La démonter brique après brique et ré assembler la fusée les jours de pluie. Bof… Je vais peut-être la ramener au travail pour décorer le bureau histoire de ternir un peu plus ma réputation.

Le Cinquième Coeur

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Si Dan Simmons est longtemps resté pour moi l’auteur de science-fiction par excellence (Hyperion), il est tombé de son piédestal avec Flashback et j’ai ensuite boudé ses romans.

Le cinquième coeur est donc le premier livre que je lis de lui depuis ce funeste Flasback.

Il n’est pas question de science-fiction ici, ni même d’horreur mais d’enquêtes. Dan Simmons met en scène deux personnages, un de fiction, Sherlock Holmes, l’autre écrivain, Henry James qui n’ont en commun que la fin du dix-neuvième siècle.

Je n’ai lu que Le Chien des Baskerville de Arthur Conan Doyle et le seul livre que je connaisse de Henry James, je le dois au grand écran et je me suis endormi en route. Mais malgré cela, je peine encore à associer deux hommes aussi dissemblables dans une même aventure. Pourtant Dan Simmons y parvient assez bien, ce qui en soit est déjà un tour de force.

L’intrigue, pour peu qu’elle possède une quelconque importance, tourne autour du suicide de Clover, une épouse de bonne famille, et une menace d’attentat sur le président américain pendant l’exposition universelle de Chicago en 1893. 

Mais tout ceci ne semble qu’un prétexte pour raconter Sherlock Holmes et Henry James, pour dépeindre une société, ses diners, ses salons, pour se questionner sur l’existence des personnages de fiction et pour côtoyer les grands écrivains de l’époque.

Il n’est pas aisé d’arriver jusqu’à la dernière page. Certains chapitres se lisent d’une traite, d’autres traînent en longueur, surtout lorsque Dan Simmons déroule l’intrigue. Les portraits de ses personnages, les dîners mondains et le truculent Sherlock font tout le sel de ce roman.

Télématin

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Certaines personnes boivent leur premier café du jour en suivant les informations sur le petit écran. Des émissions qui mélangent actualités et divertissements avec plusieurs présentateurs, la vedette William Leynergie et ses comparses souvent souffre-douleur. 

Aux état-unis, le rôle de star est généralement tenu par un duo homme-femme, comme dans The Morning Show.

The Morning Show est une émission matinale ou un couple de journalistes, épaulés par toute une équipe, lit sur le prompteur l’actualité brûlante du jour entre des interviews et des bulletins météo. L’audimat et les annonceurs sont la principale préoccupation de tous ces journalistes et lorsqu’un jour, le présentateur vedette est accusé de harcèlement sexuel, leur univers s’effondre.

Mitch, la star devenu le pervers de l’année, est viré sur le champ et le duo n’est plus, laissant Alex seule à la manœuvre.

Poussée à bout, désespérée, Alex qui ne veut pas qu’on lui impose un nouveau partenaire, annonce que Bradley, une reporter à peine recrutée dans l’équipe, sera dorénavant sa coéquipière, déjouant ainsi toutes les manœuvres de la production.

Mais voilà, la petite Bradley est un cheval fougueux impossible à dompter.

Reese Witherspoon et Billy Crudup respectivement dans les rôles de Bradley et de Cory, le directeur de publication crèvent l’écran. La célèbre Jennifer Aniston (Friends) dans le rôle d’Alex, joue parfois comme un robot et son personnage devient rapidement horripilant. Peut-être est-ce pour cela qu’elle a eu le rôle.

The Morning Show est une excellente série TV sur le monde du journalisme télévisuel, les coulisses du JT, sur le harcèlement sexuel et sur les jeux de pouvoirs. A voir absolument.

Gadaboue !

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Aujourd’hui je suis allé arpenter les rayons d’une boutique de sport. 

J’avais besoin d’un garde-boue pour mon vélo. En fait, ça c’était l’excuse pour rentrer dans le magasin. Ce qui m’intéressait se trouvait au rayon chasse.

J’ai beau utiliser une focale de 1000 mm, les oiseaux sont toujours effarouchés à mon approche. J’avance pourtant prudemment, à couvert, dans les ronces et les orties, les pieds dans l’eau, jusqu’au moment où presque au but, l’échassier s’envole, semant la panique parmi ses congénères. Les oiseaux me voient avant que je ne les débusque, je suis un très mauvais chasseur. 

Pieds trempés, vêtements déchirés, je rentre à la maison bredouille, avec pas une seule bestiole à me mettre sous Lightroom. Et moi qui rêve de capturer un martin pêcheur en plein vol. 

Je connais d’excellents spots pas loin de la maison pour les observer pourtant.

Mon équipement est sans doute la cause de ces échecs répétés. Une paire de basquettes vertes fluo, un jean délavé bleu clair, une veste rouge vif et un galurin beige, peut-être que les oiseaux ne goûtent pas mes assortiments de couleurs. Alors j’ai décider d’y remédier.

Honteux, avec mon garde-boue, je me suis rendu dans l’allée réservée aux pêcheurs de Nessy et chasseurs de dahus, dans le magasin de sport. 

Pourquoi honteux ? Parce que je ne goûte guère les plaisirs de la chasse et encore moins ceux qui la pratique par plaisir. Mais dans ce rayon, vous trouverez tout l’équipement pour approcher vos proies sans les effaroucher et les tuer sans état d’âme. Bottes, gants, chapeaux, pantalons, vestes de camouflage, il y a tout pour se déguiser en petit soldat.

Une année durant j’ai porté ce genre de déguisement au service de sa majesté et je n’en suis pas très fier. Mais voilà, il y a un prix à payer pour approcher les volatiles, celui de la honte.

Me voilà habillé de pied en cape, couleur kaki, avec des poches partout, une casquette ridicule, un filet de camouflage, tout ça pour peut-être réaliser un jour une photo prise des milliers de fois par d’autres gugusses. Par contre le garde-boue n’est pas adapté à la taille du vélo, contrairement au pantalon et à la veste.

Ma femme s’est moquée de moi lorsqu’un dimanche matin je suis parti à la chasse. Treillis, Rangers, casquette, sac à doc, bazooka de 500, j’ai arpenté la réserve de Rorschollen à Strasbourg, à la recherche d’oiseaux de tout poils. Les échassiers farouches ont été tout aussi surpris que moi de nos rencontres à quelques mètres sans que j’arrive pour autant à faire la moindre photo exploitable. Mais je ne suis pas rentré bredouille, car la belle réserve borde la magnifique usine d’incinération de notre belle ville et j’ai capturé cette image devenue virale sur Flickr, enfin virale, je veux dire qu’elle fait partie maintenant de mon top trois des images les plus vues et aimées sur mon compte.

Goodbye blue sky

Z comme

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En ce début d’année j’ai dû acheter un accessoire photo à usage unique, cher, inutile mais dont j’avais absolument besoin.

Généralement, lorsque que vous devez mettre à jour la version logicielle d’un appareil, son constructeur vous invite à la télécharger sur son site et à l’installer gratuitement sur le dit appareil, ceci afin de corriger des erreurs ou améliorer des fonctionnalités.

C’est le cas des systèmes d’exploitation des consoles, des ordinateurs, des firmwares des appareils photos, des chaines hifi, des smartphones et j’en passe.

Hélas, chez Tamron, un des leaders de l’objectif photographique multi-montures, si vous voulez mettre à jour le firmware de votre objectif, il faut acquérir un accessoire valant une centaine d’euros, le Tap-in.

L’accessoire en question permet d’autres taches que la simple mise à jour comme le réglage fin de la mise au point, mais jusqu’à il y a quelques jours, je n’en avais absolument pas l’usage.

Je possède deux cailloux Tamron en monture Nikon. Un vieux 70-300 et un magnifique 70-200 ouvert à 2.8, bête de course parfaitement adaptée aux concerts et que j’utilise avec un Nikon D810.

Mais voilà, je suis obligé de mettre à jour le 70-200 aujourd’hui et le fameux Tap-in est devenu introuvable sur le marché de l’occasion depuis Noël. Alors j’en ai commandé un neuf. Tout ça pour pouvoir continuer à utiliser un objectif que j’ai déjà payé une fortune il y a deux ans.

Mais pourquoi cette mise à jour et cette brutale pénurie au fait ?

La gamme Z de chez Nikon vient de donner naissance à sa seconde génération. La gamme Z, ce sont les hybrides sur lesquels Nikon base sa nouvelle stratégie commerciale, l’an passé le Z5, le Z6, le Z7, le Z50 et maintenant le Z6 II et le Z7 II.

Mais quel rapport avec le Tamron me direz-vous ? Patience, j’y arrive !

La gamme Z de Nikon fonctionne avec des objectifs monture Z contrairement à mon D810 qui est en monture F. Heureusement pour les photographes, Nikon vend une bague adaptatrice FTZ, comprenez de monture F vers monture Z, afin que leurs anciennes optiques fonctionnent également sur les boitiers à monture Z.

Oui mais non, en fait c’est plus compliqué que ça n’en a l’air. Seuls certains objectifs monture F (principalement les AF-S) fonctionnent avec cette bague. Nikon fournit un tableau pas tout à fait exhaustif sur le sujet et est particulièrement obscur lorsqu’il s’agit de parler des autres marques d’objectifs en monture Nikon comme Samyang, Sigma ou Tamron. Bref c’est compliqué. Heureusement il y a Internet.

Pour les Samyang et Sigma pas ou peu d’information sur la toile si ce n’est des bruits de couloir comme quoi cela fonctionnerait et même avec les optiques DX pour certains modèles. Pour Tamron tout dépend du numéro de série ou de la version du firmware.

Mais à quoi bon ce Tap-in puisque je travaille avec un D7200 et un D810 ? Tout simplement parce que depuis l’an passé, je me posais la question du passage à l’hybride et que j’ai franchi le pas en fin d’année.

Plusieurs options de modernisation s’offraient à moi en restant chez Nikon. La première consistait à ne rien changer, si ce n’est acquérir un zoom grand angle plein format. La seconde passait par l’achat d’un D850, le petit frère du D810. La troisième consistait à me lancer dans la gamme Z. J’aurai pu opter pour de D6 également, mais je doublais voire triplais d’un coup le budget alloué à l’opération.

Pour faire simple le D850 c’est un D810 plus moderne avec plus de pixels et un écran tactile orientable. Le modèle n’est pas tout neuf et coûte la bagatelle de trois mille euros neuf. Mais il faut l’avouer, c’est de la belle quincaillerie.

Le Z7 est l’hybride haut de gamme de chez Nikon avec quarante sept millions de pixels, comme le D850, sans doute un peu trop pour mon usage, d’autant qu’il coûte presque aussi cher que son homologue reflex avec une bague d’adaptation mais propose une électronique dernier cri et deux processeurs.

Reflex ou hybride ? Il y a un an je n’aurais sans doute pas hésité mais avec l’acquisition du Panasonic Lumix GX9 il y a quelques mois pour m’accompagner dans mes promenades, j’ai découvert les joies de la stabilisation cinq axes et me suis habitué au viseur à pixels. Je n’étais plus anti-hybride.

J’ai joué avec le Z7 et c’est un revendeur qui m’a convaincu de franchir le pas. Il m’a rassuré quant à la compatibilité de certaines optiques, m’a vendu les mérites de la luminosité de l’appareil, de sa stabilisation cinq axes et surtout m’a recommandé le Z6 plutôt que le Z7 étant donné l’usage que j’en fais au quotidien. C’est vrai que 47 Mo pixels pour un photographe du dimanche, c’est clairement de la confiture donnée aux cochons. Restait une chose qui me chagrinait dans la gamme Z, c’était cette carte mémoire Sony, alors je n’ai pas hésité lorsque Nikon est arrivé avec le tout nouveau Z6 II, proposant deux emplacements de cartes mémoires, dont un dédié aux cartes SD.

Du coup me voila avec mon cinquième boitier depuis que j’ai repris la photographie. Après mes premiers pas sur un Nikon D5100 emprunté au travail, je le suis offert un D7100 puis un D7200 et suis passé au plein format avec le D810. Puis j’ai testé l’hybride GX9 avant de passer au plein format Nikon Z6 II. Bien entendu je ne cherche pas à collectionner les boitiers. Je conserve deux boitiers plein format pour les concerts et le GX9 pour la promenade. J’ai revendu le D7100 à l’arrivée du D810 et je viens de me séparer pendant un week-end de folie le D7200 ainsi que des objectifs pour APS-C qui allaient avec, mais c’est une autre histoire.

Mais que va m’apporter le Z6 II à part calmer un caprice d’enfant gâté ? L’ouverture vers une nouvelle gamme d’objectifs de qualité encore plus cher signée Nikon, une stabilisation cinq axes, un boîtier très lumineux, une montée en ISO impressionnante, un écran tactile orientable, une nouvelle électronique et 300 grammes de moins dans la main.

Et que vais-je perdre avec lui ? La vision directe de la lumière captée par l’objectif, un Samyang 8 mm, le Sigma Art 18-35 mm ouvert à 1.8 qui fonctionnait à merveille mais avec moins de pixels, un Nikkor 18-140 mm passe partout, un Nikkor 24-85 mm pas terrible et un Tamron 70-300 mm fatigué. Je vais aussi perdre beaucoup d’argent car énervé d’avoir à acheté un Tap-In j’ai commandé le grip en même temps.

Une des premières photos réalisée avec le Nikon Z6 II équipé d’un Sigma Art 18-35 mm ouvert à 1.8

Ted

Soyons clairs. Je ne porte pas particulièrement les américains dans mon cœur, je déteste le football et encore plus les sitcoms. Pourtant je regarde Ted.

Non, non, pas ce Ted là, obsédé, alcoolique, grossier et en peluche ! Celui-là je l’adule. 

Je regarde le Ted toujours de bonne humeur, amécain, insupportablement gentil et positif qui entraîne une équipe de football anglaise au bord du gouffre. 

Oui ce Ted là, le Ted Lasso.

Cette série met en scène une propriétaire de club autrefois bombasse, larguée pour une plus jeune, par son mari passionné de foot. 

Alors pour se venger, la dame va tout essayer pour plomber son propre club.

Et quoi de mieux pour arriver à ses fins, que d’engager un pseudo entraîneur ricain qui ne connaît rien au soccer. C’est là qu’intervient notre gentil ourson Ted. Plus grand, moins pelucheux, ce Ted ne rote pas à table, ne matte pas les nichons des filles, ne fume pas, ne dit jamais rien de trop vulgaire et comprend l’âme humaine, enfin sait voir en chacun de nous le meilleur.

Les épisodes d’une trentaine de minutes sont hilarants et ne parlent pas vraiment du football mais plus des gens. Et il y en a des personnages à caricaturer, la patronne, le joueur vedette du club, le gars qui gère l’équipement, le journaliste intello fan de l’équipe, le capitaine près de la retraite, la copine de la vedette, l’ombre du coach, l’ombre de la patronne.

Tout ce petit monde vit pour le club et le foot, chacun à sa manière et Ted, comme un chien dans un jeu de quille, tente tant bien que mal que cela fonctionne pendant que sa patronne fait tout l’inverse.

Les dix épisodes de la saison une n’auront tenu que quatre jours. Nous ne tarderons pas à avoir consommé toutes les séries de Apple TV+ à ce rythme là. Mais par chance la saison deux est annoncée pour cette année.

Truth to Be Told

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Poppy, une journaliste noire américaine diffuse sur le net des podcasts traitant de divers sujets comme sa série sur les femmes de pouvoir.

Vingt ans auparavant, elle avait contribué à l’incarcération d’un adolescent de 17 ans pour le meurtre d’un célèbre écrivain vivant près de chez lui.

Mais vingt ans après, alors que l’adolescent devenu homme croupit en prison, et qu’une demande de révision de procès vient d’être rejetée, Poppy a soudain des doutes sur la culpabilité du tueur.

Elle se lance alors dans une enquête pour comprendre ce qui s’est vraiment passé au cours de cette nuit de Halloween, débutant en parallèle un nouveau podcast sur son enquête.

Les huit enregistrements du podcast donnent naissance aux huit épisodes de la série Truth to be told, une immersion dans une famille noire borderline, une famille blanche ravagée, les couloirs d’une prison où un groupuscule nazi règne en maître et une enquête haletante.

Poppy jouée par Octavia Spencer est fabuleuse, un personnage complexe, torturé par son enfance, une femme ronde, au visage lunaIre, souriante et terriblement déterminée qui va réveiller avec ses podcasts bien des souffrances enfouies. Warren Cave, le prisonnier, est joué avec talent par Aaron Paul, dévoilant peu à peu l’adolescent détruit sous son costume de prisonnier. Les soeurs jumelles Burhman sont interprétées par Lizzy Caplan, et jusqu’au bout de l’enquête, on se demandera laquelle des deux est la plus folle.

Une nouvelle série Apple TV qui propose une réflexion sur la justice, le pouvoir des médias et raconte un drame familial, un fait divers bouleversant. Une série qui devrait connaître une saison 2 avec Kate Hudson.